Sibérie : des scientifiques découvrent les restes d'un chat à dents de sabre momifié dans le pergélisol sibérien depuis 35 000 ans
Le corps de ce chat à dents de sabre et à la fourrure rousse, était parfaitement momifié par la glace, comme le décrit la revue Scientific reports, jeudi 14 novembre. Connu sous le nom scientifique et latin d'Homotherium latidens, il est extrêmement rare de retrouver des restes de félins préhistoriques aussi bien préservés. Jusqu'à aujourd'hui, seuls quatre lionceaux des cavernes avaient été retrouvés dans cet état de conservation.
Cette découverte permet de clore un long débat scientifique sur la période à laquelle vivaient les félins à dents de sabre. On sait désormais qu'ils étaient déjà là jusqu'à des périodes relativement récentes. 35 000 ans, pour un paléontologue, c'est assez récent.
Une momie préservée par le pergélisol
À peine âgé de trois semaines au moment de sa mort, ce qui apparaît comme un petit chaton avait pourtant vocation à devenir un redoutable prédateur, avec des canines adaptées à une mise à mort de précision. Avec ses larges pattes dépourvues de coussinet, sa fourrure et ses petites oreilles, sa morphologie tout entière témoigne de sa capacité à résister aux températures glaciales.
Un chat qui n'a d'ailleurs rien d'un chat, puisqu'on ne retrouve aucun équivalent de son espèce dans la faune actuelle. Ce qui intéresse d'autant plus les scientifiques qui tentent de comprendre avec cette momie, comment l'animal interagissait avec les autres espèces du coin. Ils s'attendent d'ailleurs à faire de plus en plus de découvertes exceptionnelles de ce genre grâce, ou à cause, du pergélisol. Ce sous-sol des régions polaires censé être perpétuellement gelé, mais dont la fonte s'accélère avec le changement climatique, libère en effet, en même temps que des tonnes de gaz à effet de serre, bien des créatures.
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