Le triathlète Dorian Coninx, champion du monde en titre : "J'ai le sentiment d'une liberté absolue"

Demain les Jeux Fabrice Rigobert Le dimanche à 17h24 et 21h53

Chaque semaine, Théo Curin embarque dans son taxi des championnes et des champions liés aux Jeux de Paris 2024. Voyage ici en compagnie de Dorian Coninx, triathlète professionnel français.

Fabrice Rigobert, Théo Curin

Radio France

Publié le 14/04/2024 15:31 Mis à jour le 14/04/2024 17:43

Temps de lecture : 3min

Dorian Coninx, champion du monde en titre de triathlon, est cette semaine l'invité de Théo Curin. (ANNE BAYARD)

Demain les Jeux est un rendez-vous en partenariat avec France 3, dans le cadre de l'émission Aux Jeux, citoyens ! Le vice-champion du monde de paranatation, Théo Curin, devient Théo le Taxi, et embarque dans sa voiture une personnalité ou un champion, en lien avec les Jeux de Paris 2024. Il est aujourd'hui en compagnie du champion du monde en titre de triathlon, Dorian Coninx. Une expérience que Théo Curin raconte à Fabrice Rigobert.

franceinfo : Dorian Coninx est un athlète qui possède plusieurs cordes à son arc, même si on ne parle pas de tir ?

Théo Curin : En effet, on peut le dire comme cela, parce que Dorian pratique le cyclisme, la natation et la course à pied. Il est champion du monde en titre de triathlon courte distance, une discipline que le Grenoblois, licencié à Poissy en région parisienne, a découvert sur le tard, ainsi qu'il me l'a confié : "J'ai commencé vers 17 ans. J'ai bien aimé l'ambiance, le fait de pouvoir être dehors, profiter de la nature. À Grenoble, il y a des montagnes et j'avais le sentiment d'une liberté absolue avec le triathlon."

Dorian Coninx est devenu récemment champion du monde ?

Oui, et pour obtenir le titre, cela se joue sur 8 étapes en cumulant les quatre meilleurs scores, plus le score de la finale. Dorian m'a raconté cette finale : "Avant la course, j'étais en cinquième position. Si je voulais gagner le championnat, il fallait que je remporte la course et que je réalise une très grosse performance et que les autres se manquent. Toutes les pièces du puzzle devaient s'imbriquer, c'était fou comme sensation." On espère évidemment pour lui la même chose pour les Jeux.

Âgé de 30 ans, Dorian sera-t-il l'un des favoris pour le podium à Paris ?

Oui, et il affirme que ce n'est pas une source de stress. Il faut dire qu'il s'est habitué à être très attendu : "J'essaye plutôt de me dire chaque année, c'est du bonus. Je vais faire en sorte de me préparer le mieux possible, d'arriver en forme le jour de la course et pour le reste, si cela doit se faire..." Pour lui porter chance, je lui ai fait écouter une musique qu'il adore : Balavoine dans Starmania.

C'est un athlète qui se donne à fond dans ses trois disciplines ?

Dorian a presque tout essayé avant de se fixer à 17 ans sur le triathlon, notamment la natation depuis l'âge de 7 ans. Aujourd'hui, il n'a qu'un seul entraîneur pour ses trois sports et oui, il avale des dizaines d'heures d'entraînement par semaine, 7 jours sur 7. Il se prépare avec un groupe très soudé.

Médaillé de bronze en triathlon mixte à Tokyo, il ne laisse rien au hasard. Il a d'ailleurs pris la troisième place de l'épreuve test des Jeux de Paris, sur un parcours de rêve, comme il le confesse : "Le tracé est magnifique. L'endroit d'où on plonge, pour la partie natation, est sous le pont Alexandre III. En vélo, on part entre le Petit Palais et le Grand Palais, on roule sur les Champs, on va faire une boucle jusqu'à l'Assemblée nationale et on revient, c'est 5 kilomètres qu'on enfile 8 fois." C'est vrai que c'est un parcours de carte postale en plein Paris.

Qu'est-ce qui vous a le plus marqué, Théo, dans cette rencontre avec Dorian Coninx ?

Son attitude. C'est un homme qui est attendu aux Jeux de Paris, mais qui reste très serein. J'ai aussi beaucoup apprécié les moments où il parlait de sa discipline. On sentait qu'il était vraiment habité par ses trois sports de prédilection. J'espère qu'il va nous faire rêver !

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