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Nosfell : "La lecture peut être un bouleversement"

Le chanteur se produit vendredi au Printemps de Bourges. Dans son dernier album, "Amour massif", il délaisse son langage imaginaire, qui constituait le fondement de ses premiers disques. Un langage créé pour retrouver la musicalité de son père, polyglotte, qui lui racontait des histoires dans des langues qu'il ne comprenait pas lorsqu'il était enfant. 
Article rédigé par Julien Moch
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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Nosfell se rappelle de sa mère lisant des polars sur la plage. "Elle ne lisait que des romans policiers et de la science fiction." Adolescent, le chanteur attend le lycée pour s'essayer à un roman qui sort des canons familiaux. Ni polar, ni science fiction. Il ouvre "Le Lac" de Yasunari Kawabata, l'auteur japonais prix Nobel de littérature en 1968. Il tombe sous le charme de cet auteur "qui avait besoin de se raconter au travers de différents personnages, de la même manière qu'on peut développer plusieurs motifs musicaux dans un même morceau."

Récemment, Nosfell s'est plongé dans les "Chansons populaires de l'ère Showa" d'un autre romancier japonais, Murakami Ryu, une satyre de la société japonaise contemporaine.

Il revient aussi régulièrement vers le roman de Richard Brautigan "Un privé à Babylone" que lui avait conseillé Daniel Darc. "J'ai découvert un auteur extraordinaire, d'une richesse infinie" dit celui qui ne lit jamais pour s'endormir. "Dès que je lis, je me mets à cogiter, à prendre des notes." La lecture provoque parfois chez l'artiste un véritable bouleversement, au point, dit-il, de devoir s'isoler de tout le reste.

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