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La Chine débarque sur la Lune

Près d'un demi-siècle après les Soviétiques et les Américains, les Chinois débarquent sur la Lune. Avec succès : leur module "Chang'e 3" s'est posé dans la mer des Pluies, et le robot mobile "Yutu" s'apprête à explorer la cendre lunaire...
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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C'est une grande première pour la Chine spatiale et un grand moment pour les passionnés de la conquête spatiale : la sonde Chang'e 3 , lancée le 1 décembre dernier depuis la base de Xichang, s'est posée sur la Lune...Un tel exploit technique n'avait pas été réussi, ni tenté, d'ailleurs, depuis août 1976, voici 37 ans, lorsque la sonde soviétique Luna 24 avait aluni dans la mer des Crises. Chang'e 3, un nom qui désigne la déesse de la Lune dans la mythologie chinoise, s'est posée ce samedi 14 décembre 2013 dans la région du Golfe des Iris, qui borde la mer des Pluies, une immense plaine de lave solidifiée depuis plus de trois milliards d'années.

Si tout se passe bien, Yutu – le lapin de jade qui accompagne la déesse, et que les enfants reconnaissent en levant les yeux vers la Pleine Lune - un petit robot mobile à six roues, commencera début janvier prudemment à explorer le désert lunaire, à le photographier et à analyser la composition des roches, comme ses prédécesseurs Lunokhod 1 et 2 en 1970 et 1973, et comme, bien sûr, les douze astronautes américains qui ont arpenté la poussière lunaire entre 1969 et 1972 au cours des missions Apollo...Yutu , alimenté par des panneaux solaires, devrait gambader sur la Lune pendant trois mois environ, jusqu'à quelques kilomètres de l'atterrisseur Chang'e 3 .

En posant avec succès un module spatial sur un autre monde , la Chine agrandi le cercle des grandes nations spatiales. Les États-Unis, bien sûr, qui ont posé des sondes sur la Lune et Mars, la Russie – ex-URSS - qui a réussi de nombreux alunissages automatiques, le Japon, qui a effleuré l'astéroïde Itokawa et enfin l'Europe, qui a posé, avec l'aide de la Nasa, un module sur Titan, le grand satellite de Saturne...La mission Chang'e 3 s'inscrit, après les missions Chang'e 1 et 2, lancées en orbite lunaire en 2007 et 2010, dans un vaste et ambitieux programme spatial : Chang'e 4, 5 et 6 devraient, d'ici 2020, permettre aux ingénieurs et scientifiques chinois de ramener, comme les Américains et les Soviétiques un demi-siècle plus tôt exactement, des échantillons du sol lunaire... 

A plus long terme , pour affirmer un possible leadership géopolitique régional ou mondial, les Chinois enverront-ils des astronautes sur la Lune, comme Américains et Soviétiques ont tenté de le faire, avec le succès que l'on sait pour les uns, un cuisant et historique échec pour les autres, durant la Guerre Froide ? Réponse en 2030 ou 2040, peut-être...

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