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En direct de l'Europe. A 60 ans, l’Europe cherche un second souffle

Si les dirigeants européens ont accueilli avec soulagement le résultat des élections législatives cette semaine aux Pays-Bas, ils se préparent à célébrer sans grand enthousiasme le 60e anniversaire du Traité de Rome, le 25 mars. 

Article rédigé par franceinfo, Anja Vogel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Signature du Traité de Rome le 25 mars 1957 (ANSA/EPA/MaxPPP)

Brexit, crise des migrants, montée des populismes, urgence d'une Europe sociale : les défis à relever sont nombreux et les propositions se multiplient pour améliorer le fonctionnement de l'Union.

Le nouveau souffle de l'Europe ne pourra être que social

Des crises existentielles, l'Union européenne en a connues beaucoup en 60 ans. Mais jamais encore un Etat membre n'avait décidé de la quitter. Ironie de l'histoire, le Royaume-Uni va enclencher la procédure de divorce au moment où l'Union célèbre son acte fondateur, le Traité de Rome, nommé à l'origine "Traité instituant la Communauté économique européenne". Ce même 25 mars 1957, dans la salle des Horaces et des Curiaces du Capitole à Rome, l'Allemagne, la France, l'Italie et les trois pays du Benelux, Belgique, Luxembourg et Pays-Bas, signaient le Traité Euratom. 

Le défi posé désormais aux Européens est de rebondir pour ne pas mourir, de permettre à l'Union de fonctionner en réformant les institutions et leur fonctionnement, en instaurant une Europe "à plusieurs vitesses", pour "permettre à ceux qui veulent avancer plus rapidement de le faire sans gêner, ni exclure les autres". L'idée fait son chemin.

Les eurodéputés viennent d'adopter plusieurs rapports en ce sens

Dont celui de la socialiste française Pervenche Bérès, qui demande la création d'un budget propre à la zone euro. Pendant que Guy Verhofstadt, président du groupe des démocrates et libéraux pour l'Europe et négociateur du Parlement européen sur le Brexit, propose de revenir sur la règle de l'unanimité, de réduire la taille de la Commission ou de n'avoir plus qu'un siège unique pour le Parlement européen.

Mais la priorité est de redonner un souffle et de l'ambition au projet européen, ceux des Pères fondateurs, insistent les responsables politiques. Peut-être s'agit-il aujourd'hui de les dépasser, en accomplissant cette Europe sociale et solidaire, à laquelle les peuples aspirent tant.

C'est ce que propose y compris désormais le président de la Commission européenne, le luxembourgeois Jean-Claude Juncker, qui présentera à Rome, en plus de son Livre blanc, un "socle européen des droits sociaux".

En espérant que face aux égoïsmes des États, il ne restera pas un voeu pieux.

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