Nouvel épisode dans la bataille du siège du Parlement européen
Le texte est en discussion depuis le
printemps, et ces 16 et 17 septembre il passait pour la troisième fois devant la
Commission des affaires constitutionnelles à Bruxelles. Les deux rapporteurs
sont Ashley Fox, un Britannique membre du Parti conservateur, et Gerald Häfner,
un écologiste allemand. Dans leur projet de résolution, ils demandent une
"révision ordinaire des traités ", pour que "le Parlement puisse
décider pleinement de son organisation interne, y compris son calendrier et de
la fixation de son siège ".
Même si les deux rapporteurs s'en défendent,
précisant que le "choix est ouver t", c'est une nouvelle remise en
cause de la présence de l'assemblée à Strasbourg : une nouvelle estocade de la
part des promoteurs de la campagne du "single seat "
à Bruxelles.
Selon eux, le déplacement des parlementaires
et des fonctionnaires européens, chaque mois, dans la capitale alsacienne pour
les sessions plénières, engendre un surcoût tournant autour des 200 millions
d'euros, sans compter les émissions supplémentaires de CO2 liées à ces
déplacements.
Plus de 10.000 "pro-Strasbourg " réunis sur
Ces chiffres sont contestés par les
"pro-Strasbourg ". Ils ont lancé une "task force " au mois de
juin, dirigée par l'eurodéputée socialiste Catherine Trautmann, affirmant que
le Parlement est plus indépendant à Strasbourg, loin de l'image
"bureaucratique et technocrate " de Bruxelles. Ces arguments sont
repris sur une page Facebook d'initiative citoyenne, intitulée "Vers un
siège unique du Parlement à Strasbourg". Elle rassemble plus de 10.000 personnes.
Pas sûr que ça pèse... A chaque élection
européenne, les défenseurs de la capitale alsacienne perdent des partisans dans
l'hémicycle, ce qui devrait se confirmer lors du scrutin de l'année prochaine.
En attendant, les eurodéputés devraient se pencher sur le rapport Fox-Häfner au
mois de novembre, sans doute en session plénière... à Strasbourg.
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