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Au Canada, l'installation de Meghan et Harry dans le pays pose question

Après leur décision de se mettre en retrait de la monarchie britannique, Harry et Meghan envisagent d'aller vivre au Canada une partie de l’année, un projet qui soulève des réticences dans le pays.

Article rédigé par Pascale Guéricolas
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Meghan et Harry lors de leur visite à la Maison du Canada à Londres, le 7 janvier 2020 (photo d’illustration). (PHOTOSHOT / MAXPPP)

Harry et son épouse Meghan ont annoncé le 8 janvier qu'ils souhaitaient prendre leur indépendance financière et s'installer en Amérique du Nord avec leur fils Archie. De nombreux Canadiens s'interrogent sur le lieu d'installation du couple, tandis que d'autres prennent position contre toute aide publique pour participer à leur sécurité. Le Canada a beau faire partie du Commonwealth, il y a des limites à s’identifier comme une colonie britannique.

Aucun statut particulier au Canada

Même si la reine d’Angleterre demeure le chef d’État au Canada, que les nouveaux Canadiens lui prêtent allégeance, et que les pièces de monnaie portent son effigie, les membres de la famille royale britannique ne bénéficient d’aucun statut particulier en cette terre d’Amérique. Lorsque Harry et Meghan changeront de continent, ils devront donc se plier aux mêmes règles que les autres citoyens désireux de résider au Canada plus de six mois par an et présenter une demande d’immigration.

Pour l’instant, la rumeur laisse entendre qu’ils ont un œil sur une "modeste" demeure de quatre étages et un peu moins de 25 millions d’euros à Vancouver, en bordure du Pacifique. Pour blaguer, d’autres les voient s’installer à l’autre bout du pays, à Sussex au Nouveau-Brunswick. En habitant cette riante bourgade laitière de 4 000 habitants, ils garderaient un lien avec le nom de leur duché perdu.

Inquiétude pour le porte-monnaie des Canadiens

Peu de personnes ont manifesté un enthousiasme débordant à l’annonce de la venue du couple. Pour la plupart de ceux et de celles qui s’expriment, l’inquiétude concerne surtout leur porte-monnaie. Selon un récent sondage, trois Canadiens sur quatre refusent que le gouvernement débourse pour la sécurité du couple.

Le Premier ministre canadien refuse pour l’instant de se prononcer sur la question, tandis qu’une association de contribuables vient de lancer une pétition pour empêcher toute dépense publique en ce sens. À titre d’exemple, le voyage au Canada en 2016 de William, le frère de Harry, et de son épouse, a coûté près de 1,5 million d’euros aux Canadiens en termes de protection policière.

Les Canadiens ne se sentent pas particulièrement liés au sort de la famille royale, même si le Canada a beau se définir comme une monarchie constitutionnelle. Les références à la reine et à la couronne permettent surtout de donner une unité à ce drôle de pays et surtout à se distinguer du voisin du Sud, les États-Unis. Sauf qu’au Québec, le message royal n’est jamais vraiment passé et qu’il y peu de chances que Harry et Meghan s’installent au cœur de Montréal.

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