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Dans l'ouest de l'Inde, une caste aisée réclame les mêmes aides que les plus pauvres

Depuis trois jours, l'Etat du Gujarat (ouest) est paralysé par de violentes manifestations. Elles ont fait déjà neuf morts. Les membres aisés de la caste des Patels proteste contre la discrimination positive en faveur des plus pauvres.
Article rédigé par Alexis Morel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Hardik Patel - capture d'écran)

Avec Antoine Guinard, correspondant de France Info en Inde.

Ce mouvement a dégénéré ces dernières heures, à tel point que le Premier ministre indien, qui a longtemps dirigé cette région, vient de lancer un appel au calme. Pour l'instant, le couvre-feu est instauré dans plusieurs villes, écoles et universités restent fermées.

A l'origine de la contestation, Hardik Patel, un jeune homme d'affaires de 21 ans. Charismatique, il est devenu la figure de proue du mouvement, avec un objectif: obtenir pour la caste Patel le statut de "classe défavorisée ", qui en Inde donne accès aux quotas dans l'éducation supérieure et la fonction publique. Ce système de discrimination positive a été mis en place dans les années 90 afin de remédier aux discriminations de castes.

Cette caste Patel est pourtant plutôt prospère. Elle comprend essentiellement des propriétaires terriens, et contrôle notamment la lucrative industrie du diamant de l'Etat. Mais ces dernières années, ce secteur connait une baisse de régime, avec une succession de vagues de licenciements. De nombreuses PME sont en difficulté. Les Patels se tournent donc de plus en plus vers la fonction publique, et veulent que leurs enfants soient assurés d'intégrer les meilleures universités.

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