En Chine, il est désormais possible d'emprunter un taxi sans conducteur
Le volant tourne tout seul. En Chine, plus besoin de conducteur pour prendre le taxi. En août 2022, le géant de l'Internet Baidu a obtenu les autorisations pour faire rouler ces robots-taxis 100% autonomes. Ils circulent pour le moment dans deux villes, notamment à Wuhan. Dans cette ville de 13 millions d'habitants, il y a beaucoup de circulation, de voitures qui arrivent dans tous les sens. Mais le taxi sans conducteur arrive parfaitement à s'intégrer à la circulation. Sur un croisement compliqué, avec des voitures très proches les unes des autres, la voiture ralentit et se faufile entre les véhicules. Elle fait même des écarts pour éviter les piétons qui ne sont pas au bon endroit.
Toutes les situations sont anticipées
Grâce à l’intelligence artificielle, toutes les situations qui peuvent se présenter sont anticipées en permanence. "Certes, les véhicules sans chauffeur peuvent aussi avoir des accidents, c'est inévitable, reconnaît Wang Chong, responsable de la branche conduite intelligente chez l’opérateur Baidu. Mais la sécurité de la conduite autonome est bien meilleure que celle de la conduite humaine. L'obtention du permis d'exploitation est encadré par des mesures très strictes. Nos voiture ont dû subir une batterie de tests, avec des simulations de conduite sur plus de 5 000 kilomètres."
"Ça a été un défi pour nous de faire savoir aux véhicules quand la situation devient dangereuse, poursuit-il. Le taxi est notamment équipé de nombreuses caméras, avec un radar laser et un radar à ondes millimétriques qui permettent de tout savoir sur ce qu'il se passe à l'extérieur", assure le spécialiste, avant d'ajouter : "Le taxi respecte le code de la route, il n'y a plus de problème de fatigue ou d'alcool au volant."
"En cas de difficulté, nous avons des chauffeurs humains installés dans un centre de contrôle qui peuvent gérer d'éventuels problèmes à distance."
Wang Chong, responsable de la branche "conduite intelligente" chez Baiduà franceinfo
"Au départ, j'avais un peu peur mais on se rend compte tout de suite que la conduite est très stable, estime une habitante de Wuhan. On a vraiment l'impression d'avoir un chauffeur expérimenté. La voiture esquive les obstacles, réagit rapidement... Je me sens en sécurité." Pour une autre, c'est presque mieux que les taxis traditionnels : "J’avais le réflexe de m’accrocher à la poignée de la porte mais, finalement, ça va. Je me sens même plus en sécurité que dans un taxi ordinaire."
Très prudentes, les autorités chinoises ont attendu plusieurs années avant d’autoriser ces robot-taxis. Les premiers ont pu rouler en 2020, avec une présence humaine sur le siège passager. Ce n'est que depuis cet été que le client est désormais seul dans le taxi. Et, depuis cette semaine à Wuhan, les 52 robots-taxis ont aussi le droit de travailler de nuit. Baidu prévoit de mettre en service 200 véhicules supplémentaires en 2023.
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