En direct du monde. En Norvège, la plus longue course d'Europe de chiens de traîneau attire les Français
Dans le nord de la Norvège, à Alta, la course de chiens de traîneaux la plus longue d'Europe se termine samedi 16 mars, après une dizaine de jours d'épreuve. Parmi les 110 concurrents, des "mushers" français.
On l'appelle la Finnmarkslopet et c'est la course de chiens de traîneau la plus longue d'Europe. À Alta, dans le nord de la Norvège, 110 concurrents étaient sur la ligne de départ vendredi 8 mars. L'arrivée est prévue pour le samedi 16.
Des participants de Scandinavie et d'ailleurs
La majorité des "mushers", comme on appelle les pilotes de chiens de traîneau, sont des Norvégiens. 78, pour être exact. Une vingtaine d'autres sont scandinaves et quatre Français y participent. C'est le cas de Julie Travadon, une savoyarde de 28 ans.
"Les premiers prennent de la distance et on se retrouve face à la nature, seuls au monde avec nos chiens, c’est extra. On passe les fjells, ces immenses collines, souvent beaucoup de vent. Et on peut passer par tout type de temps, que ce soit un magnifique soleil ou tempête de neige où l’on ne voit pas à quelques mètres. C’est un moment unique."
La plupart des mushers sont amateurs, ou semi-amateurs. Ils sacrifient leur travail, voire leur famille, pour réunir chaque année les 30 à 40.000 euros nécessaires à l’entretien d’une meute de chiens. Pour eux, participer à la Finnmarkslopet, c’est un peu une consécration.
Une consécration pour les concurrents
Non seulement c'est la course la plus longue d'Europe, mais les conditions sont également extrêmes. La Finnmarkslopet se déroule dans une zone très isolée, près du Cap Nord, où les températures peuvent descendre très bas. De plus, les tempêtes de neige y sont redoutables. Les premiers concurrents mettent huit jours et huit nuits pour boucler ces 1200 kilomètres, avec quatorze chiens, et seulement quelques check-points pour se reposer.
À titre de comparaison, c'est une épreuve qui se situe entre le Vendée Globe et le marathon. Une course très physique, confirme Silvia, quatre Finnmarkslopet à son actif. "Si vous avez une montagne en face il faut sauter du traîneau, le pousser, courir comme une folle. On aide aussi tout le temps en patinant avec un pied, ou en s’appuyant sur un bâton de ski. C'était en Alaska, sur la course du Yukon Quest, je transpirais alors qu’il faisait - 35. Donc oui c’est dur."
Un événement très populaire en Norvège
Chaque soir, la télévision publique nationale consacre une demi-heure à cette course. Le programme est très suivi par les téléspectateurs. L'enjeu sportif pour les Norvégiens est également important. Depuis la première Finnmarkslopet, en 1981, les Norvégiens l’ont presque toujours gagnée. Mais leur hégémonie a été brisée récemment par un Suédois, Peter Karlsson, qui a remporté l’épreuve l’année dernière. Les Norvégiens espèrent bien récupérer leur couronne, dès samedi.
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