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En direct du monde. Tension dans les Territoires palestiniens avant la venue de Donald Trump

Donald Trump fera une escale la semaine prochaine Proche-Orient. La tension est vive à Ramallah. De nombreux prisonniers palestiniens, détenus en Israël, font la grève de la faim pour se plaindre de leurs conditions de détention.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Manifestation en soutien aux prisonniers palestiniens, détenus en Israël, à Ramallah, le 17 avril 2017. (ATEF SAFADI / EPA)

Lors de son premier déplacement à l’étranger, le président américain fera une escale la semaine prochaine Proche-Orient. Après avoir reçu les Israéliens et les Palestiniens à Washington, Donald Trump marque ainsi sa volonté de relancer les efforts de paix entre les deux parties. C'est dans une région particulièrement agitée que le président américain effectuera cette visite qu’il qualifie d’historique.

La cause de cette tension croissante c’est une grève invisible, celle des prisonniers palestiniens incarcérés en Israël qui ont cessé de s’alimenter depuis près d’un mois pour dénoncer leurs conditions de détention. Ils seraient 1 000 selon les Israéliens, 1 500 selon les palestiniens à entamer mardi 16 mai leur trentième jour de grève de la faim à l’ombre des geôles israéliennes. L’Etat hébreu reste pour l’instant inflexible et refuse d’accéder aux revendications de ces prisonniers politiques. Dans les Territoires occupés, les dirigeants palestiniens n’ont aucun intérêt à ce que la situation dégénère mais la pression de la rue se fait de plus en plus insistante.

Les manifestations en soutien aux prisonniers se multiplient en Cisjordanie

Il y a eu des manifestations récemment notamment près de l’un des nombreux points de contrôle israéliens qui parsèment ce territoire occupé, au checkpoint que l’on nomme "DCO". Situé au nord de Ramallah, c’est un symbole pour la jeunesse palestinienne qui vient y affronter l’armée israélienne à coups de pierres. Les soldats eux ripostent avec des tirs de balles en caoutchouc ou des même des balles réelles et malgré cela les manifestants se montrent déterminés explique Leila Muhammad, étudiante de 25 ans : "Nous n’avons pas peur car c’est le seul moyen désormais pour nous de résister. Jusqu’ici nous n’avons pas vu de campagnes internationales ou de gouvernements étrangers nous soutenir.. Et la seule façon de combattre l’occupation c’est d’y mettre de nous-même." Les heurts qui ont lieu un peu partout en Cisjordanie ont déjà causé la mort d’un manifestant et plusieurs dizaines de blessés..

L’expression d’une certaine colère de la jeunesse palestinienne


Devant ce conflit qui dure depuis plus de 70 ans, c’est l’exaspération générale. Lundi, des centaines de jeunes se sont encore rassemblés à ce fameux checkpoint du "DCO" pour commémorer la Nakba (la catastrophe en arabe). C’est ainsi que les Palestiniens nomment la création de l’Etat d’Israël qui a poussé des  centaines de milliers d’entre eux à l’exode en 1948, mais "c’est tous les jours la catastrophe, pour nous qui vivons sous occupation" confiait un manifestant, d’ailleurs plutôt indifférent à la venue prochaine de Donald Trump. Les Palestiniens ont vu passer de nombreux présidents américains dont toutes les tentatives de relance du processus de paix se sont soldées par des échecs.

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