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Gibraltar s’inquiète du Brexit

Il y a un petit bout de terre qui fait beaucoup parler ces dernières semaines. C'est Gibraltar, arraché par la Grande-Bretagne il y a 300 ans. Une enclave britannique qui a presque entièrement voté contre le Brexit.
Article rédigé par Marie-Hélène Ballestero
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Le port de Gibraltar - photo pretexte © Olga Golovko / Sputnik / AFP)

Avec en conséquence la peur et l'incertitude se sont installées à Gibraltar car l'enclave britannique craint de se retrouver isolée. D'ici deux ans, Gibraltar pourrait devenir une frontière extérieure de l'Union européenne. Or, son économie prospère, avec un chômage résiduel de moins de 2% et un taux de croissance de plus de 10% en 2015, dépend largement de ses relations avec l'Europe. Comme le rappelait récemment le ministre en chef de Gibraltar, Fabian Picardo: "Le modèle dépend totalement de la liberté de circulation des personnes, des biens et des capitaux au sein de l'UE ". Or, avec le Brexit, la donne pourrait changer. Attirés notamment par le faible régime d'imposition à Gibraltar, 10% pour les sociétés et aucune TVA,  et l'appartenance à l'UE, les investisseurs pourraient changer leur fusil d'épaule".

La réaction de l'Espagne après ce référendum sur le Brexit

Depuis trois siècles, l'Espagne revendique la souveraineté sur Gibraltar. Après la victoire du Brexit, le Ministre espagnol des Affaires Etrangères, García Margallo, en a profité pour réitérer ses revendications en déclarant, par exemple: "Le drapeau espagnol est aujourd'hui beaucoup plus proche du Rocher de Gibraltar ". Il a proposé aussi une formule pour que le Rocher continue à avoir accès au marché unique: une co-souveraineté britannico-espagnole pendant une période limitée, avant une restitution de Gibraltar à l'Espagne".

 

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