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Greenpeace dans le collimateur du gouvernement indien

Les autorités locales reprochent à l'ONG de violer la loi sur les associations. La branche indienne de Greenpeace pourrait même devoir fermer d'ici la fin du mois.
Article rédigé par Alexis Morel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Bateau Greenpeace en escale au port de Nice.  © Maxppp)

Les autorités indiennes reprochent aussi à Greenpeace d'utiliser des fonds étrangers pour organiser des actions qui seraient contraires "aux intérêts économiques de l'Inde". Ce sont principalement les différentes campagnes de Greenpeace contre l'ouverture de nouvelles centrales de charbon et différents projets miniers qui risquent de mettre en danger l'environnement. D'ailleurs, plusieurs autres ONG figurent sur cette liste noire établie par le gouvernement indien. Plus de 900 associations ont ainsi perdu le droit de recevoir de l'argent de l'étranger.

Plus étonnant encore dans un pays démocratique, cette répression est purement arbitraire. La justice a même sanctionné le gouvernement en janvier dernier, quand Greenpeace a contesté le gel d'un de ses comptes. La cour d'appel de Delhi avait alors rappelé au ministère de l'Intérieur qu'une association ne pouvait pas être accusée de mettre en danger les intérêts du pays pour la simple raison qu'elle avait une différente opinion. Mais cela ne l'a pas arrêté, au contraire : il continue à asphyxier ces ONG. Une manière de les faire taire sans avoir à les interdire.

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