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Inde : les minorités s'élèvent contre les discriminations religieuses

En Inde, médias et réseaux sociaux s'emparent de la question des discriminations religieuses envers les minorités, notamment les musulmans qui ont de plus en plus de mal à trouver un logement ou un emploi.
Article rédigé par Alexis Morel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Pratiqué par près de 15% de la population, l'islam est la deuxième religion en Inde après l'hindouisme © maxppp)

 Dernièrement, c’est le cas d’une jeune femme qui a ému : elle venait d’emménager dans un immeuble, et le propriétaire a menacé de la chasser violemment, lorsqu’il s’est rendu compte qu’elle était musulmane. Il lui a expliqué que c’était contre les règles de l’immeuble. Cela s’est passé à Bombay, une ville très cosmopolite, mais où le communautarisme se renforce. Les témoignages se multiplient sur Internet en Inde, et un groupe Facebook intitulé "les Indiens contre la discrimination au logement" vient d’être créé.

Le problème, en Inde, c’est que la discrimination positive est souvent encouragée pour aider des communautés ou des castes défavorisées. La Cour Suprême a ainsi reconnu le droit de créer des résidences exclusives pour certains groupes minoritaires comme les parsis, les chrétiens ou les musulmans, qui auraient du mal à trouver un logement. Mais empêcher l’accès d’un groupe religieux en revanche n’est pas légal. La loi interdit d’ailleurs de porter atteinte aux sentiments religieux d’une communauté.

Des avocats et des militants se mobilisent depuis plusieurs années pour faire adopter une loi spécifique de non-discrimination dans l’accès au logement, avec un mécanisme de répression. Un tel système existe aux Etats-Unis, où il semble avoir amélioré la situation. Mais en Inde, il faudra du temps pour rédiger une loi et la faire appliquer.

Plusieurs cas récents ont alerté l'opinion indienne sur les discriminations liées à la religion
 

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