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L'homophobie gagne-t-elle du terrain en Tunisie ?

Plusieurs personnalités publiques ont déclaré ouvertement leur haine des homosexuels ces dernières semaines. Des appels à la mort des gays sont aussi relayés sur les réseaux sociaux, dans l'impunité totale.
Article rédigé par Alexis Morel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (L'association tunisienne Shams milite pour les droits des minorités sexuelles en Tunisie © Sipa)

Pour l'instant, ces appels à la haine, voire à la mort des homosexuels ne sont pas condamnés officiellement par les autorités, qui n'ont toujours pas réagi. Silence radio des ministères de l'intérieur, de la défense et des affaires religieuses. En Tunisie, il est encore possible d'aller en prison pour homosexualité, puisque la loi pénalise la sodomie. A la fin de l’année dernière, le ministre de la justice a même été limogé parce qu’il avait dit qu’il souhaitait la fin de cette pénalisation.

De leur côté, les associations veulent lancer un vrai débat de société contre cette pénalisation de l’homosexualité. En tout cas pour les ONG de défense des droits de l’homme, l’abrogation de l’article du code pénal qui pénalise l’homosexualité est urgente. D’autant plus que pour tenter de prouver la culpabilité des personnes arrêtées, les autorités leur font subir des examens médicaux (un test anal notamment). Pour ces associations, cela s’apparente à un viol et à de la torture. Sans compter que les personnes arrêtées sont très souvent frappées et maltraitées par la police.

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