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En route vers Paris 2024. Comme un lion en cage

Cécilia Berder, membre de l’équipe de France d’escrime, est en pleine sélection pour les JO de Tokyo, des Jeux aujourd'hui reportés à 2021. Elle nous fait vivre de l’intérieur le quotidien d’un athlète de haut niveau

Article rédigé par franceinfo, Cécilia Berder
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La vice championne du monde Ysaora Thibus aux championnats du monde de Wuxi en 2018 (Augusto Bizzi)

Comme un peu partout sur le territoire, notre rentrée sportive a été très floue. Chaque jour apporte son lot d'incertitudes et de changements. Les termes "respect des distances, port du masque ou gel hydroalcoolique" résonnent davantage que le doux bruit des parades ripostes. Les entraînements collectifs reprennent en douceur. Chaque athlète doit avoir au préalable été testé négatif à un test PCR.

Côté calendrier, aucune coupe du monde ne sera organisée avant janvier. Des championnats de France sont espérés en novembre.

Prendre soin du moral des troupes

L'INSEP, notre centre d'entraînement, ne semble pour l'instant pas concerné par les nouvelles mesures sanitaires et par la fermeture des salles de sport.

Nos entraînements se poursuivent matin et soir, avec la compassion et les regards bienveillants du personnel administratif de l'INSEP. Ils étaient plutôt habitués à un calendrier rythmé par nos déplacements. Aujourd'hui, ils nous voient passer tous les jours les portes de la salle d'armes et cette impatience d'un retour à la normale se partage aisément.

Au sein du collectif France, deux catégories d'athlètes se distinguent. Il y a ceux pour qui il est plus dur de se relancer. Ils attendent un calendrier en douceur, sans se brusquer à l'entraînement et davantage en recherche de ludique. La deuxième catégorie, dont je fais partie, regroupe ceux qui bouillonnent, ceux qui ont soif de compétition et où l'empressement doit être maîtrisé.

Le retour du sport à la télé

Le retour du sport a la télévision a été une première étape salvatrice. Le Tour de France a fait du bien car on a vu que c'était possible. On a ressenti à nouveau de la ferveur, on a vu des gens vibrer pour le sport et même par procuration, cela fait du bien. C'est désormais au tour de Roland-Garros de relever le challenge.

Les semaines passées, les championnats d'Europe de canoë-kayak, l'Open de Manchester de squash, les championnats de France de pelote basque ont été de belles occasions de délivrer la dose quotidienne de sport.

Désormais, j'attends mon tour. Comme un lion en cage... Dans ma carrière, j'ai souvent remarqué que la patience me manquait. Dans une telle quête, cette période s'avère être un exercice redoutable.

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