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En route vers Paris 2024. En stage pour changer d'air

Cécilia Berder, membre de l’équipe de France d’escrime, est en pleine sélection pour les JO de Tokyo. Elle nous fait vivre de l’intérieur le quotidien d’un athlète de haut niveau.

Article rédigé par franceinfo, Cécilia Berder
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un temps gainage pour l'équipe de France de sabre près de la plage de Saint-Sieu à Lancieux (22). (CECILIA BERDER / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Direction Dinard cette semaine pour un stage avec l'équipe de France de sabre. Au programme, un emploi du temps très sportif avec du vélo, de la musculation, du travail de jambes, de la préparation physique, des sports collectifs (touchdown, ultimate, volley, spikeball...) et une petite surprise des entraîneurs avec un escape game type chasse aux trésors autour des remparts de Saint-Malo.

On me pose parfois la question : pourquoi partir en stage alors que toutes les installations nécessaires existent dans notre centre d'entraînement ? Durant une saison classique, il est indispensable, quand le calendrier le permet, de découvrir de nouveaux espaces et de nouvelles salles d'entraînement. Quand on part à l'étranger, il est très intéressant de pouvoir s'entraîner avec des tireuses venues d'ailleurs et de comprendre leur méthode de travail. En stage, l'objectif est simple : changer d'air. Surtout durant cette période. On arrive au bout d'un processus de sélection qui aura duré une année de plus que prévue et les corps, les esprits commencent à montrer quelques signes de fatigue et de lassitude.

Nourri, logé, presque blanchi

Qu'est ce qu'un stage change dans notre quotidien de sportifs ? Durant une telle semaine, aucune excuse professionnelle ou aucun rendez-vous personnel ne peuvent être valables pour rater un entraînement. Aucune charge mentale ne vient encombrer l'esprit car on nous fait à manger, on n'a pas de ménage ou de courses à faire pour notre domicile. On a juste à pousser notre corps dans ses derniers retranchements.

En stage, on vit ensemble quasiment 24h/24. On fait d'autres activités que notre escrime quotidienne donc on se rencontre dans un contexte différent. Même si, finalement, les personnalités de mauvais perdants ressortent tout aussi vite. Matin, midi, soir, on partage les repas ensemble. Pour les plus motivés, dès le petit déjeuner, on peut échanger. Ces moments partagés à table sont précieux. Loin du stress des compétitions, ils participent, entre bons épicuriens, à créer un esprit de communauté.

Dans un tel cadre breton, le plaisir c'est aussi de se retrouver le soir, après les entraînements et en se dépêchant avant le couvre-feu, de filer à la plage pour un petit bain rafraîchissant.

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