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En route vers Paris 2024. Une vraie odeur de compét' : le Trophée Sabre 2021

Cécilia Berder, membre de l’équipe de France d’escrime, est en pleine sélection pour les JO de Tokyo, des Jeux aujourd'hui reportés en principe à cette année 2021. Elle nous fait vivre de l’intérieur le quotidien d’un athlète de haut niveau.

Article rédigé par franceinfo, Cécilia Berder
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
La première édition du Trophée Sabre 2021 s'est déroulé à l'INSEP (institut national du sport) (Manon Cottrel)

Cette semaine, retour sur les pistes d'escrime. Nous sommes privés de compétition officielle depuis mars 2020. Des compétitions à l'entrainement nous ont permis de patienter mais le week-end dernier un cran au dessus a été franchi avec l'organisation du Trophée Sabre 2021.

Tout le mérite revient à nos entraîneurs. Ils ont tout organisé avec la collaboration de la fédération française d'escrime et de l'INSEP. On les connaissait entraîneur, coach, sélectionneur, manager, même parfois préparateur physique, on les découvre organisateur d'événement. Ils y ont mis tout le décor: des pots de fleur, des chaises, de la moquette entre les pistes, un podium, des sponsors et des récompenses pour les vainqueurs. Mon bonheur à la vue d'un pot de fleur m'a fait réaliser le manque viscéral d'une telle atmosphère.

Évidemment, cela va au-delà du décor. On a fait une vraie compétition avec de vrais arbitres internationaux et de vrais tireuses venues de toute la France. Quelques étrangers étaient présents. La Pologne et la Biélorussie auraient du prendre part à ce tournoi mais, dans les derniers instants en raison de la situation sanitaire, leur déplacement a été annulé.

Une véritable mise en bouche

La première compétition officielle aura lieu le 13 mars, pour la coupe du monde de Budapest. Ce trophée nous aura servi de test. On a par exemple du réapprendre à échanger avec les arbitres. Ils faisaient aussi leur retour. En un an, ils ont vu très peu d'escrime et on a du, ensemble, se réhabituer à l'intensité d'un match.

Autre apprentissage : vivre avec le masque. Entre chaque match, on devait porter le masque. Pas celui d'escrime, évidemment. De nouveaux réflexes sont à acquérir et il ne faudra pas non plus l'oublier au moment de faire sa housse.

Le retour de l'habit de lumière

Il a aussi fallu lâcher la tenue d'entraînement et se réhabituer à la tenue de compétition. C'est comme si vous troquiez votre bon vieux survêtement pour votre tenue de soirée. Certes, elle est plus jolie mais elle est plus serrée, plus près du corps et pour le coup un peu plus épaisse.

Au niveau de la gestion de la fatigue, entre le ré-échauffement, l'attente entre les matchs et l'adrénaline, les corps avaient perdu leurs repères. Tous les athlètes du collectif étaient épuisés à l'issue de ce week-end. Il nous a fallu quelques jours pour récupérer complètement.

Évidemment, le bonheur de pouvoir toucher à nouveau de telles sensations l'emporte aisément. Les matchs étaient suivis sur internet et on a ressenti un engouement inhabituel des passionnés à travers leurs écrans. On attend maintenant avec impatience le retour des compétitions pour tous, qu'importe son niveau ou son âge.

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