Expliquez-nous... le développement économique de Tianjin
Il n'y pas si longtemps, Tianjin n'était encore que le port excentré de Pékin. Port historiquement dynamique certes, mais la ville n'avait pas encore accueilli les entreprises internationales qui ont fait son succès aujourd'hui.
L'année dernière, Tianjin a une nouvelle fois enregistré l'une des plus fortes croissances du pays : 10 % de croissance. Ce dynamisme devrait s'accentuer cette année avec l'ouverture de la seule zone de libre-échange expérimentale du nord de la Chine, comme il en existe déjà à Shanghai. Une zone où l'on facilite le commerce, les échanges, les contrôles administratifs et où l’installation d’entreprises peut être très rapide. Ce développement de Tianjin est piloté directement par le pouvoir central. À l'instar de Pékin, Shanghai et Chongqing, Tianjin a le statut de municipalité autonome. Le revers de ce développement rapide et à marche forcée, c'est l'installation de travailleurs plus ou moins clandestins et des règles administratives ou de sécurité pas toujours respectées ou largement contournées.
Ce développement économique s’est d'abord appuyé sur l'activité du port. Aujourd'hui avec 30 kilomètres de quais et 150 postes de chargement ou déchargement, le port de Tianjin est le troisième port de Chine en termes de tonnage derrière Ningbo et Shanghai. En 2014, son trafic a dépassé 540 millions de tonnes. C’est dans ce domaine le quatrième port mondial. La zone d’influence de ce port, c’est tout le nord, le nord-est et le nord-ouest de la Chine. A titre d'exemple, 70% du fret de Mongolie est assuré par Tianjin.
Beaucoup d’entreprises françaises à Tanjin
On en dénombre aujourd’hui une trentaine. Notamment dans l'aéronautique et les hautes technologies : la présence française a fortement augmenté depuis l’installation d’une chaîne d’assemblage d’Airbus A320, dont la production a débuté en août 2008. D’autres entreprises françaises se sont implantées à Tianjin, profitant du dynamisme apporté par les activités d’Airbus. C’est notamment le cas de Thalès depuis 2009. Alstom, Total, Véolia sont présents à différents niveaux ou en partenariat avec des entreprises chinoises.
Il y a également une présence bancaire française à Tianjin avec BNP Paribas, la Société Générale et le Crédit Agricole. Le groupe LVMH possède trois boutiques : une enseigne Louis Vuitton et deux Sephora. Carrefour et Décathlon sont également sur place depuis 2009. La liste n'est pas exhaustive. Par ailleurs, de nombreuses entreprises françaises ont participé à la construction des infrastructures de la ville.
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