Expliquez-nous … le Kazakhstan
Le Kazakhstan est un très vaste pays d'Asie centrale. Un pays de steppes, cinq fois plus grand que la France avec seulement 18 millions d'habitants. A l'est, il touche la Chine. Au sud, le Kirghizistan, l'Ouzbékistan, le Turkménistan. Et au nord, il a près de 7.000 kilomètres de frontières avec la Russie. Le Kazakhstan était une république d'URSS jusqu'en 1991.
Stratégique et riche en matières premières
Cette ancienne république d’URSS était stratégique et elle le reste. C'est au Kazakhstan que se trouve le cosmodrome de Baïkonour, symbole de la puissance spatiale soviétique. Aujourd'hui, la Russie se sert toujours de cette base, qu'elle administre. Par ailleurs, le Kazakhstan était une des républiques nucléaires de l'URSS, avec des bases d'armes atomiques. Les ogives nucléaires ont depuis été rendues à la Russie.
Au sujet de nucléaire, il y a plein d'uranium dans le pays. Le Kazakhstan est le premier producteur mondial d'uranium avec un tiers de la production. Il possède aussi du pétrole (11èmes réserves mondiales), et encore du fer, du manganèse, du charbon.
Boom économique et capitale ultramoderne
Au delà des matières premières, l'économie se développe et se modernise à grands pas. Depuis l'an 2000, le taux de croissance annuel moyen est de 7% au Kazakhstan.
L'illustration de ce boom, c'est Astana, la capitale depuis 1997 par la volonté du président kazakh Noursoultan Nazarbaïev. Cette ville-champignon aujourd'hui hérissée de buildings ultramodernes signés des plus grands architectes comme Norman Foster. Astana est surnommée la Dubaï des steppes. En hivers, c'est la deuxième capitale la plus froide du monde après Oulan-Bator en Mongolie (-20 degrés). Et en été, il y fait très chaud à Astana.
Le dictateur Nazarbaïev
Cet homme est au pouvoir depuis 1990, avant même l'indépendance. Sa dernière réélection en 2011 s'est faite avec 95% des suffrages. En 2012, l'OSCE a jugé que les élections législatives n'étaient pas conformes aux principes démocratiques.
Amnesty International dénonce l'omniprésence de la torture dans les prisons et l'impunité des forces de sécurité. Enfin, le Kazakhstan est seulement 161e (sur 180) dans le classement mondial de la liberté de la presse, selon Reporters sans Frontières.
Reste que Nazarbaïev attire avec son argent. Un seul exemple particulièrement frappant de cette attractivité, c'était à la fin de l'été 2013, quand le président kazakh a offert un mariage VIP à son petit-fils en lui payant un mini-concert privé à Astana du rappeur américain Kanye West. Cachet, trois millions de dollars.
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