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Expliquez-nous : le loup en France

La polémique autour du loup est relancée depuis le week-end dernier. Un adolescent des Alpes-de-Haute-Provence, un jeune berger de 16 ans, affirme avoir été encerclé par une meute de 13 loups vendredi soir. C'est une polémique de plus autour de cette espèce, protégée depuis son retour en France.
Article rédigé par Gilbert Chevalier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Les loups présents en France auraient traversé les Alpes depuis l'Italie. Ici un animal du parc Alpha de St-Martin-Vésubie © MaxPPP)

 Le loup avait totalement disparu . Il occupait pourtant 90% du territoire au 18eme siècle. Après plus de cinquante ans d’absence, son retour est attesté en 1992, lorsqu'un couple est aperçu dans le parc du Mercantour dans les Alpes-Maritimes. 

Le loup n'a donc pas été reintroduit comme l'ont été les ours dans les Pyrénées, il est revenu spontanément. Les analyses génétiques révèlent que l’espèce présente en France serait d’origine italienne, elle serait venue par migration à travers les Alpes . 

On estime que 300 individus seraient présents aujourd'hui en France.

 Les bêtes seraient principalement localisées dans les Alpes, même si la présence du loup s'est aussi étendue au Massif central, aux Vosges et aux Pyrénées. Le loup vit en meute autour d'un couple dominant reproducteur et de ses jeunes de l’année, parfois d’un ou deux jeunes de l’année précédente. Des individus extérieurs acceptés par le groupe, viennent parfois s'ajouter à ce clan familial.Le loup est protégé par l'Union Européenne et par la convention de Berne signée par la France, il ne peut donc être abattu, sauf autorisation execeptionnelle. C'est ce que prévoit le plan loup 2013-2017, il porte à 24 le nombre maximum de loups abattables chaque année. Selon l'Association pour la protection des animaux sauvages, en 2014, 17 loups ont été tués légalement.Un autre a été victime d'un tir non autorisé, Par ailleurs six animaux ont été tués accidentellement. 

Le retour du loups en France n'a pas fait que des heureux. 

 La colère est particulièrement forte chez les éleveurs de moutons, qui dénoncent les attaques de troupeaux. En 2014, 8.225 brebis ont officiellement été tuées. Mais en ajoutant les "disparues", les agriculteurs estiment que le cap des 10.000 a été franchi. Un système d'indemnisation a été mis en place par l'Etat : de 80 à 500 euros par tête pour les moutons (un montant parfois supérieur à la valeur marchande des ovins). La perte de caprins et de bovins donne également droit à une indemnisation.  

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