Expliquez-nous... le salaire des grands patrons
Et d'abord un rappel une entreprise privé évidement a tout loisir de payer son patron comme elle le souhaite. Généralement ces rémunérations comptent une part fixe : le salaire et une part variable généralement des primes liée aux résultats de l'entreprise sans parler des stocks options, retraites supplémentaires ou autres indemnités de départ ou de non-concurrence. Ces primes de résultats peuvent aussi s’adosser à des critères qualitatifs comme le respect de l'environnement la sécurité ou une bonne gestion des ressources humaines. En France donc pas de contrainte légale mais comme quinze autres pays de l’Union européenne depuis 2014 les rémunérations des dirigeants sont soumises au vote consultatif des actionnaires. C'est le principe du "say on pay". Ensuite les conseils d'administration ou de surveillance ou comité de rémunération suivent ou pas ce vote des actionnaires. Des actionnaires qui ont donné un avis favorable dans 87% des cas en 2015. Par ailleurs en France le Medef et l'association française des entreprises privées ont établi un code de bonne conduite actualisé en 2013 quand le gouvernement a menacé de légiférer sur les salaires des grands patrons. Il s'agit de recommandations assez précises en matière de gouvernance et l'encadrement de la rémunération des dirigeants. L'Union européenne a également ses préconisations par exemple que la part variable ne dépasse pas de 100 % la part fixe des rémunérations
Un patron du CAC 40 a gagné 2,34 millions d'euros en moyenne en 2015
Les salaires des dirigeants des 40 entreprises de l’indice phare français ont augmenté de 4 %. Les bonus différés, actions et autre primes liées aux performances pèsent désormais de plus en plus lourd dans les rémunérations globales. Ce débat existe ailleurs. Par exemple, Le plus gros fonds souverain au monde, un fonds de pension norvégien présent au capital de plus de 9.000 entreprises, va exposer ses principes sur cette épineuse question. Des investisseurs aujourd'hui parait-il irrités par les salaire de certains dirigeants. Dans un rapport paru le 21 avril, des figures du monde des affaires ont estimé que la rémunération des dirigeants des grosses entreprises britanniques récompensait parfois l’échec. En Allemagne, Volkswagen s'est attiré les foudres de l'opinion avec les 63 millions d'euros versés à 12 hauts dirigeants au titre de l'année 2015. Les temps changent et partout semble-t-il…
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