Expliquez-nous... Les CRS
Alors que les CRS sont reçus par le ministre de l'Intérieur et protestent contre une réforme de leur prime d'éloignement, franceinfo s'arrête sur la nature et les spécificités de ce métier.
CRS signifie "compagnie républicaine de sécurité". C'est un corps spécialisé de la police nationale - à distinguer de la gendarmerie mobile - instauré par un décret de décembre 1944. La devise des CRS est "servir", leur emblème un flambeau symbolisant le comportement et l'éthique professionnelle, entouré de feuilles de chêne et de laurier, représentant la force alliée au courage. Les CRS sont censés, c'est au cœur de leur métier, être disponibles, mobiles et adaptables.
Ils peuvent intervenir aussi bien sur des missions de maintien de l'ordre public que de sécurité routière, de secours en mer et en montagne, de renfort dans la lutte contre les violences urbaines, la surveillance des ports et aéroports et la protection des hautes personnalités.
Formation et organisation
On devient CRS par concours : concours de gardien de la paix - niveau bac - ou d'officier de police - niveau licence - avant de suivre une formation d'un an à l'école supérieure de la police nationale. Jusqu'en 2009, on ne comptait pas de femme CRS. Elles représentaient l'an dernier 7% des effectifs. La direction centrale des compagnies républicaines de sécurité emploie 14 000 fonctionnaires. Ils dépendent du ministre de l'Intérieur et du directeur général de la police nationale.
On compte actuellement soixante compagnies de service général, comprenant chacune 130 agents en moyenne. L'une est affectée à la protection des personnalités, neuf sont spécialisées dans la sécurité autoroutière, six autres sont des motocyclistes. Enfin, notons les sections montagne d'Albertville, Grenoble et Chamonix. Chaque unité est divisée en quatre sections : deux dites d'appui et de manœuvre, deux de protection et d'intervention, menées par une section de commandement. L'une de ces sections, dite SPI de 4e génération, est équipée d'armements spécifiques et est spécialement formée pour intervenir en cas d'événements exceptionnels, comme par exemple dans les cas de terrorisme.
Un CRS passe en moyenne 150 jours par an en dehors de son lieu d'affectation. Il est alors logé en cantonnement ou, s'il n'y en a pas, à l'hôtel.
L’indemnité journalière d’absence temporaire, au cœur de la mobilisation
L'IJAT - indemnité journalière d'absence temporaire - a été créée dans les années 1960. Son montant est fixé à 39 euros par jours. Cette indemnité est défiscalisée. Les syndicats policiers s'opposent à une réforme soumettant cette indemnité aux prélèvements sociaux et réclament qu'elle apparaisse sur une fiche de paie distincte pour éviter des délais de paiement.
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