Expliquez-nous les éoliennes en mer

Emmanuel Macron est attendu mercredi après-midi à Fécamp pour inaugurer le troisième parc français d'éoliennes en mer.
Article rédigé par Antoine Deiana
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le premier parc éolien offshore français au large des côtes de La Turballe, dans l'ouest de la France, le 30 septembre 2022. (DAMIEN MEYER / AFP)

Emmanuel Macron inaugure, dans la journée de mercredi 15 mai, le nouveau parc éolien en mer de Fécamp, en Seine-Maritime. C'est le premier en Normandie et l'un des premiers mis en service aussi en France. 

En mer, les éoliennes fonctionnent un peu comme sur la terre, mais elles sont situées à quelques dizaines de kilomètres des côtes. Elles reposent sur le fond de la mer ou sur des flotteurs maintenus par des câbles. Sous l'effet du vent marin, les hélices ou pales se mettent en marche, ce qui va produire du courant. L'électricité descend ensuite le long du mat, circule jusque dans des câbles sous-marins et est envoyée et transformée dans une sous-station électrique. De la mer, le courant est ensuite envoyé vers la terre via plusieurs dizaines de kilomètres de câbles.

Que représente l'éolien offshore en France ?

Trois parcs opérationnels et raccordés existent actuellement. Celui de Saint-Nazaire, il y a deux ans, a été le premier en service. Il y a eu ensuite celui de Saint-Brieuc et puis celui de Fécamp, dont on parle aujourd'hui. Les 200 éoliennes flottantes de ces trois parcs, sont capables de produire environ 1 500 mégawatts d'électricité, soit la consommation d'un peu plus de deux millions de personnes.

La France est clairement à la traîne et se positionne parmi les derniers pays côtiers d'Europe. Pourtant, la France compte 19 000 km de côtes, en prenant en compte les territoires d'outre-mer, ce qui est énorme. Le Royaume-Uni produit presque 10 fois plus d'électricité provenant de l'éolien offshore, l'Allemagne cinq fois plus. Le Danemark presque deux fois plus, alors que le pays est beaucoup plus petit que la France.

Quelles raisons pour le retard pris par la France ?

La France a commencé à développer l'éolien offshore plus tard que les autres. Les Danois ont commencé à s'y intéresser il y a plus de 30 ans, pendant le que la France lançait les premiers appels d’offres en 2008. Il y a, aussi, les lenteurs administratives au démarrage et enfin les nombreux recours, qui ont beaucoup retardé les projets. La France compte rattraper son retard. Elle veut atteindre une capacité de 40 gigawatts d'ici 30 ans, avec l'objectif de 50 parcs en service.

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