Expliquez-nous les triangulaires aux élections législatives

La campagne des élections législatives est lancée depuis lundi. Premier tour de scrutin le 30 juin, second tour le 7 juillet : les circonscriptions, les investitures, le taux de participation, les triangulaires : voici le mode d'emploi.
Article rédigé par Gérald Roux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Bureau de vote à Nancy, le 9 juin. (ALEXANDRE MARCHI / MAXPPP)

Les élections législatives n'ont rien à voir avec l'élection présentielle ou les élections européennes qui ont lieu le 9 juin. Les législatives, dont le premier tour aura lieu dimanche 30 juin et le second dimanche 7 juillet, ce sont en fait 577 élections différentes dans les 577 circonscriptions que compte la France. De chacune de ces circonscriptions sortira un député qui ira siéger à l'Assemblée nationale.

Pour préparer ces élections, les différents partis politiques ont choisi des candidats pour les placer dans un maximum de circonscriptions, c'est ce qu'on appelle les investitures. Et pour avoir le plus de chances de faire le plein des voix au premier tour, et ainsi s'assurer un second tour, les partis peuvent s'unir en choisissant un candidat commun par circonscription : c'est ce qu'ont fait, par exemple, les partis de gauche avec une bannière commune "Le Nouveau Front populaire".

Moins de triangulaires ces dernières années

Le 30 juin, se tiendra le premier tour des élections. À l'issue de cette première journée de vote, un candidat est directement élu s'il a recueilli la majorité absolue, c'est dire plus de 50% des suffrages. Mais la plupart des législatives se jouent au second tour. Sont qualifiés pour le second tour, les deux candidats arrivés en tête du premier tour, mais aussi ceux qui ont rassemblé au moins 12,5% des électeurs inscrits sur les listes électorales - et non pas seulement des votants. Si la participation est faible, la barre des 12,5% sera difficilement franchie. À l'inverse, s'il y a une forte participation et que la barre est franchie, un candidat arrivé troisième peut se maintenir au second tour.

Ce cas de figure entraîne ce qu'on appelle des "triangulaires". un exemple probable de triangulaire au second tour peut opposer un candidat Rassemblement national, un autre Nouveau Front populaire et un autre de la liste Ensemble - le camp présidentiel d'Emmanuel Macron. Les triangulaires sont devenues relativement rares, car le taux de participation aux législatives a beaucoup baissé ces dernières années. Quoi qu’il en soit, duel ou triangulaire, le candidat élu député est celui qui aura rassemblé le plus de suffrages au second tour dans sa circonscription.

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