La face cachée du château de Versailles : dans l'atelier d'un artisan tapissier

Franceinfo vous fait découvrir la face cachée du château de Versailles. Toile, crin de cheval, lin... Bienvenue dans l'atelier tapisserie d'ameublement de Laurent.
Article rédigé par franceinfo - Murielle Giordan
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Dans l'atelier de Laurent, tapissier au château de Versailles. (MURIELLE GIORDAN / RADIO FRANCE)

Le château de Versailles a fêté ses 400 ans en 2023 et accueillera les épreuves équestres lors des Jeux olympiques de Paris 2024. Dans ses rangs, une armée de petites mains qui prennent soin du mobilier, des jardins, des souterrains, car garder ce patrimoine en l’état est un défi quotidien. Laurent est tapissier d'ameublement depuis 27 ans. Dans son atelier flotte un parfum de toile, de crin de cheval, de lin. Ces ateliers sont répartis dans le château pour les tapissiers et dans la petite écurie pour les doreur et les ébénistes.

Sur une grande table, Laurent est en train de monter les morceaux de tissus pour un assemblage de raccords destinés à habiller un écran de cheminée dans le cabinet d'angle du Roi. "J’adore le bruit de ma paire de ciseau quand je découpe…", confie Laurent, les yeux rivés sur son étoffe.

Une panière de boulanger remplie de crins de cheval, la matière principale des artisans tapissiers. (MURIELLE GIORDAN / RADIO FRANCE)

"Un bon outil, ça fait du bon travail. Et les belles matières premières jouent beaucoup aussi". Dans une panière de boulanger, du crin de cheval, la matière principale des artisans tapissiers. Elle est utilisée pour garnir des sièges, pour l'ameublement.

"Aucune journée ne se ressemble"

Laurent, tapissier au château de Versailles.

à franceinfo

Même si ses gestes sont habituels, quotidiens, Laurent s'adapte à chaque fois aux particularités des objets qu'il restaure.

Fièrement, il sort de sa caisse à outils ses objets fétiches. "Il y a des marteaux, des pieds de biche, un maillet... ça, c’est un ramponneau, l'outil principal du tapissier. Et bien-sûr il y a mes ciseaux", énumère-t-il. "Je me sens tous les jours un peu comme un gosse. Quand on a sur sa table des sièges comme cette paire de fauteuils Louis XVI , qu’on sait qu’ils vont se retrouver bientôt dans l'appartement de Madame du Barry, on se sent portés. On prend un énirme plaisir à redonner leur aspect d’origine à ces belles pièces".

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