Bâtisseur d'usine au Vietnam
Grâce à lui, le groupe français Thermo Technologies, l'un des leaders mondiaux des fils de haute technicité, a pu ouvrir en 2008 sa première usine à l'étranger. A 41 ans, Frédéric Rault en dirige aujourd'hui la cinquantaine de salariés. Ce matin-là, il mène la visite à Binh Duong, dans le vacarme des machines qui fonctionnent 24 heures sur 24, six jours sur sept.
Pas une poussière au sol, 25°C constants. L'usine produit à la fois des fils à électroérosion pour la découpe d'acier à haute précision, et des fils spéciaux pour le spatial ou le médical. "Ce qui m'a permis de décrocher ce job ? Cinq ans d'expérience au Vietnam, dans les produits vétérinaires, le commerce de pétrole ou de gaz, explique-t-il. Et une connaissance des outils de gestion et du management du staff local."
Ingénieur diplômé sur le tard – à 28 ans – du cesi d'Evry, dans l'Essonne, sa vie est depuis dix ans jalonnée d'allers-retours au
Vietnam. Il est recruté en 2005 par un producteur français de pièces de carrosserie pour monter une usine à Saigon. Presque facile de décliner ensuite les recettes gagnantes pour l'usine HWA. "Pas besoin d'être un aventurier, relativise-t-il. Il faut de la patience, être très diplomate et réactif. Le recrutement est une des clés pour réussir."
Mais son meilleur souvenir eu Vietnam remonte à 2000. Il fut alors le premier joueur de football engagé par l'équipe professionnelle de la police. "On était devenus des stars, avec articles, interviews, photos..." L'expérience a duré un an. Depuis, Frédéric a recréé une équipe avec des expatriés français, l'Olympique de Saigon.
Aller plus loin
Retrouvez ce portrait dans le livre "S'expatrier, vous en rêvez, ils l'ont fait !", 100 portraits d'expatriés français aux éditions Studyrama
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