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Bilbao, terre de champions

Alors que le grand départ du Tour de France a lieu ce week-end au Pays basque espagnol, la région compte sur l’événement pour mettre en avant sa culture et sa tradition sportive, comme l’explique cette Française installée près de Bilbao.
Article rédigé par Emmanuel Langlois
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Bilbao en Espagne au Pays basque. (LEONARDO DE LA CUESTA / MOMENT RF / GETTY IMAGES)

L’enfant du pays, c’est Miguel Indurain, né tout près d’ici, en Navarre, quintuple vainqueur du Tour de France. Autant dire qu’au Pays basque espagnol, on a tous un petit vélo dans la tête !

Clémence Charveriat vit depuis14 ans dans un petit village du nord de Bilbao. Elle confirme qu’ici, on en pince pour la petite reine : "Il y a vraiment un engouement des Basques pour le vélo depuis toujours. Il y a toujours eu énormément de Basques qui se déplaçaient sur le Tour de France, sur les étapes pyrénéennes, pour encourager les cyclistes basques, et on voyait beaucoup de drapeaux orange qui attirent l'attention."

Mariée à un professeur de surf espagnol, la Française originaire de Lyon, et diplômée d’une grande école de commerce de Bordeaux, est rédactrice et traductrice pour des grandes marques internationales de sport outdoor. Reste que le départ du Tour de France ne fait pas que des heureux dans la région. L’événement ne va pas sans quelques débats, explique Clémence Charveriat :

"Il y a 70.000 drapeaux basques distribués pour que tous les gens les accrochent pour montrer qu’ici, c’est le Pays basque, notre identité, etc. Donc il y a des discussions : est-ce qu’il faut le faire ou pas ? Est-ce que c’est trop clivant ? Ça fait couler beaucoup d’encre ! Mais c'est minoritaire, le plaisir il est vraiment réel pour les gens, que le Tour de France vienne leur rendre visite au Pays basque."

Près de Bilbao : "Il y a vraiment une une passion des Basques pour le cyclisme et pour le Tour de France qui remonte aux années 60 70" (Clémence Charveriat)

Douze millions d'euros investis

Sur le bitume aussi, la Française constate que de plus en plus de personnes enfourchent leur bicyclette pour sillonner la région :

"C’est un terrain de rêve pour le vélo de route. Il y a une recrudescence de la pratique, et c’est vrai qu’on voit énormément de cyclistes, hommes ou femmes sur les routes, et ça s’y prête très bien. Le Pays basque espagnol, on a beau être près des Landes, c’est loin d’être plat, ce n’est jamais plat !"

Bilbao, Espagne, 1er juillet 2023. Le slovène Tadej Pogacar et l'équipe UAEEmirates franchissent la ligne d'arrivée en 3e position à l'issue de la première étape du 110e Tour de France. (DAVID RAMOS / VELO / GETTY IMAGES)

Tout le Pays basque espagnol compte sur la vitrine que représente le Tour de France, troisième plus important événement sportif au monde, et sur ses retombées financières, à commencer par Bilbao. Ancienne cité industrielle, la ville s’est littéralement métamorphosée en une trentaine d’années.

"Il faut savoir qu'il y a du minerai de fer dans les montagnes basques, détaille Clémence Charveriat. Grâce au commerce avec les Anglais, il y a eu beaucoup d'industrialisation. Puis, dans les années 90, l’industrialisation est partie, et Bilbao a dû se reconvertir en une ville de services, qui essaye d'attirer le tourisme, avec vraiment des quartiers anciens à découvrir, mais aussi pour ceux qui aiment l'architecture moderne, des tas de choses à voir."

Toute la région du Pays basque espagnol a investi 12 millions d'euros dans l'accueil du Tour de France pendant trois jours. Pour bien afficher la couleur, un maillot jaune géant a été étendu sur une façade le long du fleuve Nervion qui traverse Bilbao.

Aller plus loin

L'office de tourisme de Bilbao-Biscaye

Le site officiel du Tour de France 2023 

Retrouvez cette chronique sur le site, l'appli, et dans le magazine de la mobilité internationale "Français à l'étranger.fr"

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