Chasseuse d'appartements à Milan
Fille
de deux parents commerçants, bricolage pour papa, confection pour maman, la
jeune femme s’est retrouvée comme un poisson dans l’eau à renseigner les
clients, dans les agences de voyage, à ses débuts. C’est aussi l’époque de son
premier séjour à Milan, où elle rencontre le beau Napolitain, cadre pour la
société française de transport Géodis, qu’elle épousera par la suite. Nous
sommes en 1990. Nathalie passera six ans en Italie avant de rentrer à Paris, où
elle travaille pour une boutique… italienne jusqu’en 2003.
Le tourisme,
Nathalie en a fait le tour. Elle revient à Milan et se lance alors dans la "relocation", l’aide à l’installation des expatriés mutés en Italie. En 2006,
elle ouvre son agence à Milan. "Je les accueille", détaille Nathalie, "je
leur fais découvrir la ville, je les aide à savoir où habiter par rapport aux
enfants ou au bureau. On les assiste en amont pour que tout soit prêt le jour
du déménagement. Ça leur permet de gagner du temps."
A
part quelques saisonniers l’été, Nathalie, 46 ans, travaille seule chez elle à
Milan. Son principal atout, c’est le solide réseau qu’elle s’est tissée ici. En
quelques années, elle a travaillé pour une cinquantaine de clients, surtout des
cadres français de grandes sociétés, mais aussi des Russes, "moins
regardant sur les détails et qui recherchent surtout des meublés". Elle
propose notamment de les assister dans les méandres des formalités
administratives, qui font le charme de l’Italie, comme l’obtention d’un code
fiscal, sans lequel rien n’est possible dans la péninsule. "C’est la
première chose à faire en arrivant dans le pays pour exister" explique
Nathalie, "on en a besoin pour tout, c’est un repère pour le fisc. Les Italiens,
on leur attribue à la naissance. J’ai des clients étrangers qui ont retrouvé
leur code fiscal, à leur retour, 20 ans après avoir quitté l’Italie !"
Nathalie
facture ses prestations de 1.000 à 2.500 euros, en particulier son job de
chasseuse d’appartements. Là aussi, même si la frontière est proche, les règles
ne sont pas les mêmes qu’en France. "Dans le calcul de la surface du
logement, ici, on compte aussi la largeur des murs ou les balcons. Du coup, un
200 m2 fait plutôt 170 m2, précise la Française. Pour ce genre de produit à
Milan, il faut compter 3.500 euros de loyer. Et puis, en Italie, il n’y a pas
d’état des lieux. Une fois dans l’appartement, on a quinze jours pour signaler
les défaillances (robinets, chaudière…)."
Aller plus loin
Retrouvez ce portrait sur Vivre à l'Etranger.com, le site internet de la mobilité internationale
Son site internet Easy Relocation
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