"Do you speak english ?" Pour les Français, c'est "peut mieux faire"
Cette étude classe 63 pays et territoires en fonction du niveau de compétences des adultes. Elle se base sur des données de tests de 750.000 adultes âgés de 18 ans et plus. On y apprend qu’au niveau mondial, les Danois, les Norvégiens, les Hollandais et les Suédois font partis du groupe des meilleurs anglophones non-natifs du monde. En revanche, les pays du Sud sont nettement moins à l’aise dans la langue de Shakespeare. Et, de la même manière qu’il existe de fortes disparités entre le Nord et le Sud de l’Europe, il en existe entre le Nord et le Sud de la France.
La France apparait dans la catégorie dite de "maitrise moyenne" de l’anglais aux côtés de l’Espagne, du Portugal et de l’Italie. Mais dans notre pays, il existe aussi de fortes disparités régionales : le niveau d’anglais moyen est plus élevé en Ile-de-France, en Alsace et dans le Limousin que dans le centre et surtout que dans le Sud. La Basse-Normandie, la région Paca, la Franche-Comté, le Poitou-Charentes sont mauvais élèves, avec un niveau d'anglais considéré comme " faible". Et, du côté des grandes agglomérations, c’est à Marseille et Nice que l'on parle le moins bien anglais.
Non, justement, et c’est surprenant. D’après cette étude, les employeurs français accordent autant d’importance aux compétences en anglais que leurs homologues étrangers ! En revanche, ce qui est très encourageant, c’est de voir que les adultes en milieu de carrière maîtrisent mieux l'anglais que ceux des autres tranches d’âge. Preuve qu’il est encore possible de s’améliorer bien après l’école, dans le cadre professionnel.
Certains experts pointent du doigt un enseignement encore trop théorique : on travaille beaucoup la grammaire, la syntaxe, mais trop peu l’oral. On vise l’excellence, mais on a du mal à sortir une phrase simple. Il y a aussi, chez certains compatriotes, une forme d'autocensure : des expatriés racontent que les Français passent pour arrogants alors qu’en réalité ils craignent juste de mal s’exprimer. Dans d’autres pays, où l’apprentissage de l’anglais est axé sur la communication orale simple, on se lance plus facilement, quitte à faire quelques fautes. Avec, toutefois, un écueil : généraliser une espèce de Globish (contraction de « Global english ») sans odeur, ni saveur, même si efficace.
Aller plus loin
L’étude EF EPI est publiée par EF Education First, société dédiée à l’éducation à l’international spécialisée dans l’enseignement des langues, les programmes académiques et l’expérience culturelle.
Télécharger le rapport complet EF EPI
Retrouvez ce dossier sur Vivre à l'Etranger.com, le site de la mobilité internationale du groupe Studyrama
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