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Le Québec veut attirer les Français qualifiés

La province canadienne manque de bras et souhaite faire venir des travailleurs ou entrepreneurs étrangers qualifiés. Le souci, c'est que la procédure pour immigrer prend du temps, comme en témoigne Alexandre Faure, un bottier installé à Montréal depuis cinq ans. 

 

Article rédigé par Emmanuel Langlois
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Vue sur les rues du Montréal historique. Le Québec manque de bras et cherche des travailleurs qualifiés. (Illustration) (OLGA MATVEEVA / MOMENT RF / GETTY IMAGES)

On évalue à 130 à 150.000 le nombre de Français vivant à Montréal, ce qui en fait la première communauté tricolore hors d’Europe. Plusieurs milliers de nouveaux venus viennent grossir ces troupes chaque année, attirés notamment par les grands espaces qu’offre le Québec.

Alexandre Faure s’est installé avec sa compagne il y a cinq ans à Montréal. Ils viennent tout juste de terminer leurs démarches pour l’immigration. "Avec le recul, je dirais que c'est facile, assure-t-il, mais lorsqu'on était dans les étapes de renouvellement de visas de base, c'étaient toujours des moments pénibles, il y a de l'incertitude. On ne peut pas débarquer au Québec, dire on s'installe ici, puis c'est réglé !"

Alexandre Faure dans son atelier de chaussures sur mesure à Montréal (Photo Laurie Bataille)

Opérations de recrutement

Touchée par une pénurie de main-d’œuvre à cause du vieillissement de sa population, la province canadienne lance chaque année des opérations de recrutement en France, en partenariat avec Pôle emploi. Travaillant seul, Alexandre Faure, 29 ans, ne connaît pas de problème de recrutement, mais ce n’est pas le cas de sa compagne qui peine, elle, vraiment, à trouver des employés dans l’animalerie qu’elle dirige.

"Elle est continuellement en train de rechercher de nouvelles personnes et c’est son quotidien de recruter quasiment, témoigne-t-il. Même sans le Covid-19 et la guerre en Ukraine, la pénurie de main-d’œuvre au Canada a toujours été une réalité, beaucoup plus qu'en France, mais c'est aussi ce qui nous a permis d'arriver puis de nous faire une place en montrant qu’on avait envie de travailler et qu’on travaillait sérieusement, à la française." 

Aller plus loin

Une vidéo montrant son travail

Retrouvez cette chronique sur www.Français à l'étranger.fr, le site de la mobilité internationale.

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