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Victor Dubuisson n’arrive pour l’instant pas à freiner sa chute. Engagé ce week-end sur le parcours du "Turkish Airlines", l’un des quatre derniers tournois de la saison, près d’Antalya en Turquie, où il s’est imposé deux fois, le golfeur cannois ne parvient pas à retrouver son meilleur niveau.
Du top 50, le Français VIctor Dubuisson est redescendu à une anonyme 106e place mondiale. Le golfeur tout aussi talentueux qu’imprévisible a même cédé sa place de numéro un français à Alexander Lévy 98e.
"Cactus Boy" a rechuté
Tous les passionnés gardent en mémoire, son coup de fer pour sortir sa balle de derrière un cactus, en 2014 dans l’Arizona, en finale des championnats du monde de Match Play . "Cactus Boy", comme l’on surnommé les Américains, étaient alors en pleine ascension, suite à sa première victoire en Turquie fin 2013. Une trajectoire fulgurante avec une Ryder Cup remportée il y a deux ans et une 15e place mondiale le 1er février 2015, suivie en fin de saison, d’un deuxième succès en Turquie. Mais depuis, les choses se sont gâtées. En témoigne ses 70 places perdues au classement mondial.
C'est une énigme
Difficile d’expliquer une telle chute, admet le rédacteur en chef du Journal du Golf.
"Le problème avec Victor, c’est que c’est dur de savoir, même son coach Benoît Ducoulombier ne sait pas ou ne veut pas dire grand-chose. Victor est très secret. On a eu Romain Langasque avec qui il va participer à une coupe du monde, même pour lui, alors que c’est son pote, même pour Romain Langasque, Victor Dubuisson est assez fuyant, donc avoir des informations sur lui, c’est très compliqué. Il ne parle à personne, c’est une énigme. On arrive à avoir des infos par bribes, on essaie d’en savoir un peu plus sur lui, mais c’est compliqué.
Il a donné une interview à "Nice-Matin" où il disait qu’il avait retrouvé le goût du jeu. On y a cru, et il a de nouveau rechuté. Nous, on attend de bons résultats de lui. S’il pouvait parler tant mieux, mais l’important c’est qu’il joue. Là, il rejoue cette semaine, et on espère qu’il va jouer souvent. S’il rejoue, il rejouera bien, forcément."
De nombreux forfaits, des abandons, Victor Dubuisson a participé à 16 tournois cette année pour des apparitions loin d’être brillantes. Il est retombé au classement qui était le sien en 2012.
Se remettre en question
La faute à un mental défaillant ? Peut-être, si l’on écoute son ancien agent et ancien joueur professionnel, Patrice Barquez.
"C’est toujours difficile de se régler lorsque l’on ne joue pas. Et puis quand vous commencez à être un peu lucide sur ce que vous êtes, sur ce que vous faites, peut-être qu’il y a cette part d’insouciance qui s’en va. Quand on commence à cogiter, que l’on commence à se poser des questions, et avec un peu d’appréhension, on joue un peu moins bien.
S’il veut retrouver sa splendeur, son golf offensif, beau à voir jouer, un golf qui gagne, il va vraiment falloir qu’il se remette en question, qu’il se pose les bonnes questions et qu’il aille travailler de nouvelles choses et travailler un peu plus aussi. Je pense que s’il ne met pas en place ce que les autres grands champions mettent en place dans les autres disciplines, c'est-à-dire un vrai travail avec un suivi avec plusieurs corps de métiers, le technique, le physique et l’hygiène de vie qui va avec, je crois que le très, très, haut niveau ce sera très compliqué à retrouver. Il est pétri de talent, il a tout mais le talent ne suffit pas."
106e mondial, Victor Dubuisson s’est fait doubler par son compatriote Alexander Lévy qui lui, est entré dans le top 100 avec une 98e place.
En Turquie, dans ce tournoi qui lui a tant souri, le Cannois est seulement 41e après deux tours à 13 coups du leader. 19e à 11 coups de la première place, Grégory Havret et Raphaël Jacquelin sont les premiers français.
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