franceinfo golf. Ryder Cup : un "Tigre" sans défense
En difficulté le premier jour, Tiger Woods a enregistré deux défaites de plus samedi 29 septembre dans le cadre de la 42e édition de la Ryder Cup à Saint-Quentin-en-Yvelines près de Paris.
À Saint-Quentin-en-Yvelines, Tiger Woods a enregistré deux défaites de plus dans le cadre de la 42e édition de la Ryder Cup. Un trois zéro pour la légende alors que son équipe est maintenant menée 10 à 6 avant les parties individuelles ce dimanche 30 septembre.
Contrairement à la veille, Tiger Woods n’a pas été sifflé au départ de sa première partie le matin. Le "Tigre" a même salué la foule massée derrière lui, mais cela ne l’a pas empêché de s’incliner une troisième fois, contre le même duo Molinari / Fleetwood, malgré un changement de partenaire l’après-midi.
Pour sa huitième Ryder Cup, la légende renaissante du golf n’y est pas
Jamais il ne desserre la mâchoire et son regard noir traduit son agacement devant son incapacité à être performant. Une Ryder Cup d'ores et déjà ratée pour Grégrory Havret, assistant du capitaine de l’équipe européenne, Thomas Björn :
"Il a joué trois fois, il a perdu trois fois, après, à mon sens" explique celui qui a terminé deuxième de l'US Open 2010, "il n’a pas eu de chance de jouer contre deux européens qui étaient très en forme, mais ramener zéro point, ce n’est pas bon. Tiger Woods passe à côté, j’imagine qu’il aura à cœur de ramener son point cette semaine, mais même s’il le ramène, ce sera une mauvaise Ryder Cup pour lui."
Une saison chargée pour Tiger Woods
À 42 ans Tiger Woods est sans doute fatigué à l’issue d’une saison chargée, marquée par la fin de ses problèmes de dos, son retour au premier plan, et son succès la semaine dernière à Atlanta, après cinq ans de disette. Mais Il est dans la droite ligne de sa production en Ryder Cup avec un seul succès en sept participations.
Son attitude désarçonne aussi les fans parmi lesquels l’écrivain Erik Orsenna, ambassadeur de la Ryder Cup.
Ce que j’aimerais, c’est qu’il sourit de temps en temps, parce qu’il fait la tronche
Erik Orsenna
"Tout le monde est joyeux de le voir, poursuit l'écrivain, tout le monde l’appelle Tiger, Tiger, donc ça va. Il n’a plus mal au dos, semble-t-il, enfin s’il a mal au dos, il le cache bien, car il envoie les balles à 300 mètres, mais c’est la légende, c’est la légende..."
Le Tigre partira à 12h41 face à l’espagnol John Rham pour tenter d’apporter l’un des huit points nécessaires à son équipe pour conserver le trophée. L’Europe n’a besoin que de quatre points et demi. La victoire est à portée pour Christophe Muniésa, directeur exécutif de la FFgolf.
"Quand on a quatre points d’avance, on a 90% de chances de remporter l’épreuve. Quand il n’y a que deux points d’écart c’est moitié, moitié. L’avance qu’ont les Européens, c’est vraiment déterminant, après on a déjà tout vu en Ryder Cup et il ne faut surtout pas crier victoire."
Christophe Muniésa pense à l’édition de Medina en 2012 aux États-Unis lorsque l’Europe s’est imposée après un dimanche de folie alors qu'elle était menée 10 à 6 la veille.
Le nord irlandais Rory McIlroy sera le premier à entrer en piste face à l’américain Justin Thomas avec le soutien d’un public entièrement acquis à sa cause.
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