franceinfo golf. Une année au purgatoire pour le français Grégory Havret
Il a tutoyé les sommets planétaires. Il joue cette saison en deuxième division. Second de l’US Open 2010, Grégory Havret a entamé la semaine dernière en Turquie son chemin de croix en deuxième division européenne, suite à sa rétrogradation à la fin de la saison passée.
Il est le dernier français à avoir partagé une partie en compétition avec Tiger Woods. Il est d’ailleurs resté l’un de ses plus fervents supporters, mais à 42 ans, il est aujourd’hui très éloigné des fairways sur lesquels évolue le "tigre".
Rejouer certains tournois majeurs
Relégué, après 18 ans passés sur le circuit européen, Grégory Havret ferraille désormais sur le challenge Tour pour essayer de retrouver sa carte en première division.
J’ai décidé de retenter ma chance parce que je sens au plus profond de moi que je suis capable de revenir sur le Tour européen
Grégory Havret
"Aujourd’hui je rêve de pouvoir regagner sur le Tour, et de rejouer certains majeurs, Augusta serait le rêve ultime. J’ai conscience d’en être loin aujourd’hui, après, je sais que les belles histoires arrivent, je travaille dur pour revenir et je crois en moi. Depuis que je suis passé pro, c’est la période de ma vie professionnelle la plus délicate à gérer."
85e joueur mondial en 2008, Grégory Havret, 2e de l’US Open 2010, est aujourd’hui 650e.
Assurer la vie de tous les jours
Il a quitté le milieu très feutré de la première division, ses hôtels huppés, son organisation millimétrée pour un circuit beaucoup plus dur, sur tous les plans.
"Financièrement c’est à peu près les mêmes frais dans l’année, avec une trentaine de tournois à l’étranger, les avions qui vont avec, les hôtels, des frais de coaching, de cadet, avec des gains 10 fois inférieurs. Déjà ça, c’est compliqué, ensuite le Challenge Tour, l’intérêt c’est de finir parmi les 15 premiers pour revenir sur le Tour européen.
La marche est assez haute puisque les jeunes arrivent, et n’en ont rien à faire de ceux qui ont perdu leur carte plus tôt. De nouveaux joueurs, des nouveaux parcours, de nouveaux voyages, Il va falloir financièrement faire le dos rond pour assumer la vie de tous les jours, et pour autant, jouer, être le plus compétitif possible pour retrouver le plus haut niveau."
Une saison professionnelle coûte au minimum 70 000 euros
Il en faut au moins 90 000 pour bien faire les choses avec un staff comportant un cadet, un préparateur mental, un préparateur physique, un entraîneur, avant de penser à se verser un salaire.
Le week-end dernier le vainqueur de l’étape du Tour européen au Maroc en première division a remporté 416 000 euros. En deuxième division, le vainqueur en Turquie, a gagné 32 000 euros, et Grégory Havret 9 000 pour sa 5e place. Il est engagé ce week-end au Challenge d’Espagne près de Bilbao.
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