Comment l'Assemblée nationale veut rattraper son retard dans le numérique
Claude Bartolone, le président de l'Assemblée nationale, veut faire sa "révolution numérique" dans l'hémicycle. C'est ce qu'il a dévoilé ce mercredi lors d'une conférence de presse.
Consulter des Français en ligne sur des projets de loi
Ce projet pourrait être expérimenté avec le projet de loi sur la fin de vie. Claude Bartolone reste large. Il s'agirait d'un "échange éclairé grâce à des données mises en ligne" . Sans doute la version numérique de ce qui a déjà été fait à l'automne dernier avec la conférence de citoyens. 18 personnes sélectionnées par l'institut de sondages Ifop. Il n'empêche que l'on se demande pourquoi une telle réflexion sur l'utilisation du numérique par et à l'assemblée nationale n'a pas été discutée plus tôt. Il y a quelques mois, l'assemblait se dotait justement d'une commission aux questions numériques et nulle trace de cette thématique.
S'inspirer de ce qui est fait à l'étranger
On sait que d'autres pays comme les Etats-Unis ou en Europe du Nord sont plus avancés dans ce domaine. C'est justement une initiative de la présidence Obama qui devrait être adaptée. Les Presidential Innovation Fellows sont des candidats recrutés pour faire le tour des services de l'hémicycle avant de proposer des idées "pour que la dimension numérique du Parlement soit mieux prise en compte".
L'accès au travail des députés sur les textes de loi s'est certes peu à peu amélioré mais ce travail est surtout fait par des organisations citoyennes à l'extérieur du Palais-Bourbon comme l'association Regards Citoyens. Elle est par exemple à l'origine du site lafabriquedelaloi.fr qui analyse comment la loi est faite à l'Assemblée nationale notamment les différences entre le texte proposé et le texte finalement promulgué. Faut-il encore avoir accès à ces données, le Sénat lui est bien plus transparent.
Le Sénat devance l'Assemblée nationale
Le Sénat est aussi plus avancé dans la bataille de l'audience en ligne sur Facebook ou sur Twitter, le troisième volet que Claude Bartolone entend engager. D'un côté le Sénat, Twitter créés au printemps 2010 et plus de 150.000 personnes qui suivent l'actualité et les débats du Palais du Luxembourg. De l'autre, le ouvert en 2011 et 73 000 abonnés. Sur Facebook, l'Assemblée nationale est arrivée un an plus tard que le Sénat mais s'est montrée plus inventive avec une bande dessinée en ligne sur l'élaboration de la loi ou un accès à l'actualité de son député grace à une carte interactive.
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