Hachette - Amazon: guerre ouverte
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Hachette et Amazon lavent leur linge sale en public
Le torchon brûle entre le géant de la vente en ligne et la branche américaine de l'éditeur, détenu par Lagardère. Au coeur du conflit, le prix des e-books, les livres électroniques qu'Amazon voudrait voir fixé à 9.99$ (7.5€), ce qu'Hachette refuse. Cela fait plusieurs mois que les deux entreprises s'opposent sur ce sujet, mais jusqu'ici le bras de fer était resté assez feutré. C'est terminé. Première salve samedi, lorsqu'Amazon publie une tribune sous forme de profession de foi, défendant l'idée d'un prix unique pour les e-books et incitant les internautes à inonder de mails le directeur de la fiiliale américaine de l'éditeur, Michael Pietsch, Amazon dévoilant au passage son adresse électronique.
Réponse dès le lendemain, avec une pleine page dans le New York Times: une pétition signée par plus de 900 auteurs (dont les poids-lourds Stephen KIng, John Grisham et Paul Auster) dénonçant les pratiques de l'entreprise, et jetant une autre adresse en pâture aux lecteurs, celle de Jeff Bezos, le patron d'Amazon. Un partout, donc. Balle au centre, avec un nouveau joueur entré entre temps: la ministre de la Culture, Aurélie Filipetti.
#IfTheyGunnedMeDown
Dans la foulée des émeutes de Ferguson, dans le Missouri, suite à la mort de Michael Brown, 18 ans, abattu par la police, Twitter s'est ému d'un autre aspect de l'affaire: son traitement médiatique. Les photos utilisées par les médias pour relater la mort du jeune homme sont au coeur de la polémique. Dans un premier temps, ce sont celles de sa remise de diplômes qui ont circulées. Mais rapidement, d'autres clichés ont fait surface, diffusés par la presse conservatrice. On y voit Michael Brown dans une tenue de sport, faisant un geste de la main que, par réflexe, on peut identifier comme tiré de l'univers des gangs.
Dénonçant une forme de sensationnalisme doublée d'une certaine hypocrisie, de nombreux internautes afro-américains ont à leur tour tweeté des photos d'eux assortis du hashtag ("Si ils m'abattaient"), imaginant quel image leur serait associée si ils devaient connaître le même sort que Michael Brown.
Les Britanniques préfèrent Wikipedia à la BBC
Le sondage publié samedi par l'institut YouGov a fait grand plaisir au co-fondateur de Wikipedia, Jimmy Wales. 64% des personnes interrogées font confiance à l'encyclopédie collaborative, contre 61% pour la BBC, 45% pour la presse dite "sérieuse" (le Times, le Guardian...) et 13% pour les tabloïds. "Le Royaume-Uni héberge une presse très variée et à forte tradition ", a noté Wales dimanche soir, lors de la cérémonie de clôture de la conférence annuelle de la Fondation Wikimedia, ajoutant "le fait que nous soyons devant la BBC, qui a une excellente réputation, est particulièrement intéressant. C’est même un peu effrayant ". La vénérable Encyclopædia Britannica, par contre, reste bien devant tout le monde avec 83% de taux de confiance.
Buzzfeed est en fonds
50 millions de dollars (près de 37 millions d'euros), c'est ce qu'un fonds d'investissement de la Silicon Valley s'apprête à injecter dans le site à succès, célèbre pour ses listes, ses tests et autres digressions très populaires sur les réseaux sociaux. Au total, selon le NY Times, l'entreprise sera valorisée à 850 millions de dollars (634 millions d'euros), soit l'équivalent de quatre fois le Washington Post. Un signe plutôt visible, s'il en fallait encore, du grand changement de modèle que traversent les médias...
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