Le gouvernement est favorable à l'accueil obligatoire des animaux de compagnie dans les Ehpad, "chat, chien et même canari"...
La loi Bien Vieillir a été définitivement adoptée au Sénat le 27 mars. Parmi les différentes mesures pour prévenir la perte d'autonomie et lutter contre l'isolement des personnes âgées, figure le droit des résidents d'accueillir leur animal de compagnie au sein des établissements. Une semaine après l'Assemblée nationale, le Sénat a donc validé la proposition de loi.
Évidemment, "il va falloir être réaliste", comme le précise la ministre déléguée chargée des Personnes âgées, Fadila Khattabi, on ne pourra pas emménager en Ehpad avec "un animal comme un boa". Ce sont plutôt "les chiens, les chats, le poisson rouge, le petit canari", qui seront les bienvenus dans les 7500 Ehpad en France, publics, privés ou associatifs.
En permettant à chaque résident d’être accueilli avec son animal domestique, cette mesure permet aux personnes âgées de mieux appréhender l’Ehpad et de se sentir un peu encore chez soi. Lors de leur admission en Ehpad, les personnes sont âgées de 85 ans en moyenne, ce qui soulève toutefois certaines questions d'organisation vis-à-vis de l'animal.
Qui s'en occupera si le maître perd en autonomie ou se retrouve hospitalisé ? "Des solutions existent, la famille peut prendre le relais, des bénévoles peuvent aussi venir prêter main-forte", explique Reha Hutin, présidente de la Fondation 30 millions d'amis, qui milite depuis des années pour que les animaux entrent en Ehpad. "Il faut définir un cadre afin d'éviter ces séparations cruelles", tant pour le maître que pour le chien ou le chat, parfois abandonné en refuge.
Les animaux de compagnie robots et les avantages thérapeutiques pour les personnes âgées
Les animaux robots ont été introduits dans des maisons de retraite au Japon, à partir de 2009, afin de reproduire les bienfaits de la zoothérapie. De nombreuses études ont été réalisées et les résultats sont bons.
Entre 2009 et 2015, d’autres animaux robots ont été créés. Des expériences ont été menées au Japon et aux Etats-Unis. Dans des maisons de retraite, ils ont donné ces robots à des personnes âgées, atteintes de troubles de démence. Les personnes ont pu bénéficier de séances de groupe de 20 minutes, trois fois par semaine pendant trois mois, au cours desquelles elles ont eu accès au phoque PARO. L’étude du Dr Charlotte Yeh a montré que leur anxiété diminuait, tout comme leur besoin de médicaments pour soulager la douleur ou les problèmes de comportement.
L'AP-HP Bretonneau à Paris et le Phoque PARO
Reportage de France Inter du 5 octobre 2017 à l'hôpital Bretonneau sur le robot phoque Flocon.
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