Franceinfo conseil. Pour faire face aux dépenses de fin d’année, l’acompte sur salaire a la cote

Les fêtes de fin d’année engendrent des extras parfois difficiles à financer, surtout en période d’inflation. Mais il y a une nouvelle tendance en vogue, c’est l’acompte sur salaire.
Article rédigé par Cassandre Mallay
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
(Photo d'illustration). (PAKIN SONGMOR / MOMENT RF / VIA GETTY)

L’acompte sur salaire correspond au paiement des heures de travail que vous avez déjà effectuées dans le mois. Et les demandes explosent en ce moment : plus d’un salarié sur quatre a eu recours à un acompte sur salaire. C’est une astuce encore méconnue, pourtant c’est un droit inscrit dans le Code du travail. Elle évite le découvert bancaire et limite les agios qui pourraient, eux aussi, se retrouver sous le sapin. 

Tous les salariés peuvent en bénéficier, qu'ils soient en contrat à durée déterminée ou en CDI. La seule condition c’est d’être payé mensuellement par l'entreprise. Donc, ça ne fonctionne pas pour les saisonniers, les intermittents ou encore les salariés travaillant à domicile. Attention à ne pas confondre acompte et avance sur salaire. L’avance sur salaire, c’est le paiement anticipé d’une partie du salaire pour une période de travail qui n’a pas encore été effectué. 

Pour l'obtenir, mode d'emploi

Pour toucher cet acompte sur salaire, vous formulez votre demande à compter du 15 du mois en cours à votre employeur qui est dans l'obligation de l’accepter, surtout s'il s'agit d’une première demande. Si vous êtes un peu juste pour le mois de décembre,  vous avez encore une semaine pour vous décider et faire votre demande. Ensuite, si en temps normal vous touchez votre salaire à la fin du mois, le 30 par exemple, vous faites votre demande autour du 15, vous recevrez donc votre acompte quelques jours après, et à la fin du mois, cet acompte sera donc déduit du montant du salaire et vous recevrez le complément. Il peut être versé en liquide si son montant est inférieur ou égal à 1 500 euros. En revanche, s'il dépasse les 1 500 euros, l'employeur doit vous payer par chèque ou par virement bancaire.

La démarche est un peu compliquée aussi bien pour les employeurs que pour le salarié. Chaque acompte nécessite environ vingt minutes de traitement. Mais comme on le dit souvent, le temps c’est de l’argent. La difficulté c’est qu’il n’y a qu’un seul créneau par mois pour en faire la demande. Mais il existe des applications pour vous aider qui permettent de simplifier cette procédure, gratuites, et accessibles 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. En plus, elles vous permettent de suivre l'évolution de vos revenus en temps réel. Vous avez le choix entre Spayr ou encore PayFit. C’est une bonne alternative au découvert bancaire, surtout quand on sait que les agios représentent chaque année 7 milliards d’euros, au bénéfice des banques.

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