Léon Deffontaines, 25 ans : "On a du mal à percevoir un avenir radieux"
Tous les jours, Manon Mella donne la parole aux jeunes de 18 à 25 ans. Lundi 13 septembre, rencontre avec Léon Deffontaines, 25 ans, secrétaire général du Mouvement des Jeunes communistes de France (MJCF).
Du 10 au 12 septembre avait lieu La Fête de l'Humanité, à La Courneuve (Seine-Saint-Denis). Le festival du Parti communiste, créé il y a plus de 90 ans, est l'occasion de faire la fête mais aussi de débattre autour de sujets politiques, sociaux, environnementaux etc. Cette fête est aussi l'occasion pour les militants de se retrouver.
À 25 ans, Léon Deffontaines est le secrétaire général du Mouvement des Jeunes communistes de France (MJCF). Il a participé à sa première manifestation, en faveur d'une VIe République, à l'âge de 17 ans : "C'est là que j'ai rencontré des jeunes communistes qui militaient pour plus de justice et d'égalité", se souvient-il. Léon ne vient pas d'une famille politisée mais cela lui a semblé "naturel" d'adhérer. "Le projet de société était totalement en adéquation avec ce que je portais, mes valeurs. Et puis un parti politique qui fait autant confiance à la jeunesse : c'est ça qui m'a plu."
"Il faut redonner de l'espoir"
Qu'est-ce que les jeunes ont a apporter à un parti centenaire tel que le Parti communiste français (PCF) ? "On n'a pas vécu les mêmes réalités que les générations précédentes, reconnaît Léon Deffontaines. Ce qui est très fort dans le mouvement communiste, c'est la confrontation entre les générations." Pour lui, "les jeunes communistes ont beaucoup de choses à apporter notamment sur les manières de s'organiser". Il faut "amener la politique directement au quotidien, lance-t-il, en partant des besoins, des aspirations des jeunes".
Comment Léon voit-il l'avenir ? Mitigé. "Entre le réchauffement climatique et la situation catastrophique dans laquelle est plongée la jeunesse, on a du mal à percevoir un avenir radieux. On nous dit qu'il faut se serrer la ceinture dès le plus jeune âge. Il faut voir comment on arrive à redonner de l'espoir. C'est le rôle des jeunes communistes : redonner l'espoir dans la politique, dans l'engagement. La précarité dans laquelle on est n'est pas quelque chose d'inéluctable, à condition de s'engager politiquement et de lutter collectivement."
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