Cet article date de plus de dix ans.

Différent... Comme tout le monde !

Les premières journées Handi-Citoyennes se sont déroulées dans une cinquantaine de collèges du Languedoc-Roussillon. Plus de 5.000 élèves de 5e ont été sensibilisés à travers des activités ludiques
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (©)

Comment vit-on quand on est sourd, aveugle, autiste ou en fauteuil roulant ? Comment se comporter face à une personne handicapée ? Que signifie être différent, les handicaps sont-ils tous visibles? Autant de questions que 5.000 collégiens de l'académie de Montpellier ont pu se poser. Pendant trois semaines ils ont été sensibilisés aux problématiques du handicap, pour changer leur regard sur ceux qui ne sont pas comme eux. Une opération de grande ampleur encouragée par le préfet de région Jean-Christophe Parisot. Lui-même souffre d'une myopathie qui l'oblige à exercer son métier en fauteuil roulant : " Apprendre aux jeunes les différences, c'est faire tomber des peurs et des appréhensions qui sont souvent synonymes de rejet. Il faut former les adolescents à comprendre le handicap et à l'accepter".

 "Le handicap, une différence parmi d'autres"    

Grâce à la mobilisation des enseignants et des associations, les jeunes ont pu dialoguer avec des handicapés. Marie Amélie Le Fur triple médaillée aux Jeux Olympiques Handisport de 2012 est venue leur raconter son histoire. Un accident de scooter qui la prive d'une jambe, n'a en rien entamé sa soif de vivre et de gagner. Car elle se sent comme les autres. Même si elle doit s'organiser, elle pratique l'athlétisme et n'a jamais renoncé. Elle rappelle : " 80% des handicaps sont invisibles et les gens ne le savent pas. Il faut tenir compte de ceux qui vivent à nos côtés, avec des pathologies insoupçonnables et pourtant très handicapantes".

 " Le plus dur, c'est le regard des autres"

Delphine Le Sausse, championne de ski, a perdu l'usage de ses jambes à la suite d'un accident de ski. En quelques minutes sa vie a basculé. La pharmacienne se déplace aujourd'hui en fauteuil roulant et avec des béquilles, mais elle continue à pratiquer le ski, et le ski nautique. Rencontrer des jeunes est pour elle l'occasion d'expliquer que les différences et la diversité sont des atouts. Sa plus grande difficulté : "C'est le regard des autres. Les gens ne me voient plus comme avant et pourtant je n'ai pas changé, je suis la même ".

Mission accomplie pour les premières journées Handi-Citoyennes. Les jeunes, curieux et concernés, se sont senti acteurs d'une société plus tolérante, ou le mot différe nce peut signifier comme tout le monde.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.