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Histoire d'infos. Fourrure : de la sophistication des femmes en vison au rejet de la souffrance animale

La campagne de communication lancée lundi 9 janvier par l'association One Voice s'attaque aux fermes à visons. Une nouvelle étape dans la lutte contre la fourrure véritable, une lutte déjà ancienne.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Campagne de PETA de 1994, avec les modèles Naomi Campbell, Tatjana Patitz, Emme Sjoberg, Heather Whyte et Fabienne Terwinghe. (REX FEATURES/SIPA)

L’association de défense des animaux One Voice lance lundi 9 janvier une pétition pour l’interdiction de l’élevage de visons pour la fourrure en France. Un combat continu depuis les années 1970.

Longtemps, très longtemps, la fourrure animale était associée au luxe. Il ne serait venu à personne l'idée de critiquer l’usage de la fourrure animale pour confectionner de chauds et couteux vêtements pour femmes. Il n’y avait même aucune contradiction à trouver un animal tout mignon et de l’imaginer en manteau, veste ou cape. Comme dans cette actualité française de 1957 : "Si nous visitions, nous autres hommes, l'élevage de bêtes à fourrure de Chamonix, nous ne verrions rien d'autre dans ces petits animaux que de joyeux ratons laveurs. Naïfs que nous sommes ! Ces dames, qui ont l'œil autrement ouvert, y voient, elles un manteau de rat d'Amérique pour l'hiver prochain !"

Un engagement anti-fourrure médiatique

Les bébés phoques vont cependant émouvoir les opinions publiques. On connaît bien en France l’engagement de Brigitte Bardot dans les années 1970. En 1980, aux Etats-Unis, est fondée Peta, organisation appelée à devenir très puissante et qui lutte contre la souffrance animale sous toutes ses formes et qui va s’emparer de la question des fourrures animales. C’est cette organisation qui est à l’origine d’un formidable coup de communication en 1994. Cinq top models qui posent nues avec pour simple protection une toile sur laquelle on peut lire: "Plutôt à poils qu'en fourrure".

Progressivement, la fourrure, nettement moins chère, est revenue à la mode, dans les rues et sur les podiums. Des peluches en véritable fourrure ont même été commercialisées à Noël par un fabricant français, nous rappelant que le combat engagé il y a plus de 20 ans doit être à nouveau mené.

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