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Histoires d'info. Le centenaire de l'armistice de la Première Guerre mondiale, commémoration majeure de l'année 2018

Toute la semaine, Thomas Snégaroff se penche sur les grandes commémorations de l'année 2018. La France célébrera l'armistice de la Première Guerre mondiale, le 11 novembre 1918.

Article rédigé par Thomas Snégaroff
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
L'armistice de la Grande Guerre, ici commémoré à Paris en 2016, constituera en 2018 un événement majeur pour son centenaire. (MAXPPP)

C'est sûrement la commémoration qui marquera le plus l'année 2018 : celle du centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale. En effet, un centenaire est toujours un anniversaire spécial mais quand il s’agit de celui de l'armistice de la Grande Guerre, il s’agit d’un événement majeur.

Cela avait déjà été le cas en novembre 1968, pour le cinquantenaire de la fin du conflit. À l'époque, il y avait encore beaucoup de survivants et plus encore d’enfants de survivants et de disparus. Parmi les anciens combattants, on comptait aussi le général de Gaulle, président de la République à ce moment-là. Il avait très minutieusement organisé les commémorations, qui se sont déroulées dans un cadre exclusivement national. 

Lier les deux conflits historiques

En avance sur les travaux des historiens, le général de Gaulle avait tenu à lier dans un même geste mémoriel les deux guerres mondiales, la seconde étant intimement liée à la première et à la paix ratée. En 1964, pour le cinquantième anniversaire du début de la Première Guerre mondiale, de Gaulle avait célébré en même temps le 20e anniversaire du débarquement et ses suites. Le 10 novembre 1968, dans son grand discours prononcé dans la cour des Invalides, il a donc à nouveau lié les deux guerres : "Sans doute après l'effort démesuré de la Première Guerre mondiale, notre peuple, au cours de la Seconde, a-t-il paru d'abord s'abandonner sous la violence et la surprise d'un choc que l'infirmité de son système militaire et celle de son institution ne lui avait pas permis d'empêcher ni de repousser."

Cinquante ans plus tard, il n’y plus de survivants. La mémoire a laissé pleinement la place à l’histoire. Les zones d’ombre de la guerre, comme les mutineries, ont désormais leur place dans le récit officiel. Le centenaire, commémoré depuis 2014, l’a prouvé. Il a aussi montré que la commémoration est de plus en plus pensée dans un cadre international. Elle n’est plus l’occasion d’une fièvre patriotique mais bien davantage d’un rassemblement des peuples des pays belligérants, alliés ou adversaires d’alors. Ainsi, un historial franco-allemand de la Grande Guerre a été inauguré en Alsace, le 11 novembre 2017. Le 11 novembre 2018, tous les belligérants se retrouveront à Paris, à l'invitation de la France. Mais Emmanuel Macron ne voudra pas, en même temps, oublier son pays. Ainsi, dans les jours précédents, il se rendra dans tous les départements du front et il a décidé de rendre un hommage particulier à Clemenceau, le "Père la Victoire".

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