Histoires d'info. Les beaux perdants : Stéphane Duhamel, l’homme qui a viré Philippe Bouvard de RTL
Ils ont subi un ou des échecs et ils ont été célèbres. Thomas Snégaroff nous fait revivre les moments les plus épiques de leur vie. Mardi 3 août, le patron de RTL, Stéphane Duhamel a cru rajeunir son antenne en se séparant de Philippe Bouvard des "Grosses Têtes". Échec, non seulement l'animateur est revenu, mais c'est lui qui s'est fait évincer peu de temps après.
Nous vous racontons aujourd’hui l’histoire d’un homme qui en a licencié un autre mais qui finalement s’est retrouvé lui-même à la porte. Nous sommes le 16 mai 2000, Philippe Bouvard, le présentateur des Grosses Têtes est sur Antenne 2 au micro de Sophie Davant qui l'interroge au sujet d'un éventuel départ à la tête de son émission. Philippe Bouvard lui répond : "Tout le monde à l'air au courant, sauf moi. Vous savez les lourdés sont comme les cocus, ce sont les derniers à être au courant."
Ce n’était pas une rumeur infondée et l’après-midi même, Stéphane Duhamel, directeur général de RTL depuis à peine quelques mois signifie à Philippe Bouvard qu’il ne sera plus à la tête des Grosses Têtes en septembre 2000. Stéphane Duhamel veut ainsi rajeunir l’antenne en confiant l’émission mythique à Christophe Dechavanne. Philippe Bouvard n’est pas la seule victime du dégagisme teinté de jeunisme puisque Fabrice et Georges Lang subissent le même sort.
Le perdant n’est pas celui que l’on croit
Les audiences des Nouvelles Grosses Têtes sont catastrophiques et entraînent toute la station dans la tourmente qui perd deux millions d’auditeurs dont une partie a suivi Philippe Bouvard recruté par le concurrent Europe 1. Tant et si bien qu’en décembre 2000, c’est au tour de Stéphane Duhamel d’être remercié. Et RTL d’annoncer le retour de Georges Lang mais aussi bien sûr de Philippe Bouvard dès février 2001 aux commandes des Grosses Têtes, où il invitera souvent un certain Fabrice… Philippe Bouvard conservera son poste jusqu’en 2014 date à laquelle il le cèdera sans drame cette fois-ci à Laurent Ruquier.
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