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Le jour où Hillary Clinton s'est lancée dans la course à la présidence

C'était le 12 février 1999. Ce jour-là, Bill Clinton jouait sa tête et Hillary était déjà ailleurs en train de songer à son avenir politique.
Article rédigé par Thomas Snégaroff
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Retour au 17 décembre 1998. Comme prévu, les Républicains viennent de voter en faveur d’un procès en destitution du président Bill Clinton empêtré dans ses mensonges depuis des mois au sujet de l’affaire Lewinsky.

La Première Dame, Hillary Clinton prend la parole : 

"Vous savez, la grande majorité des Américains partagent mon approbation, ma fierté pour le travail accompli par le président dans notre pays. Et je crois que dans cette période de fêtes, où on célèbre à la fois Noël, Hanoucca et le Ramadan, une période de réflexion et de réconciliation parmi les peuples, nous dans notre pays nous devrions chercher à nous rassembler, à nous réconcilier pour mettre fin aux divisions, parce qu'on peut faire tellement plus ensemble".

Discours d’unité, d’attachement à son mari bien sûr, mais aussi au président des Etats-Unis.

L’année 1998, une année violente pour Hillary Clinton.

Un an d’humiliation. En janvier, Hillary Clinton était allée devant les médias affirmer l’innocence de Bill en évoquant un complot de l’extrême droite américaine. Avant, en août d’entendre son mari avouer à l’Amérique entière qu’il l’avait trompée avec une stagiaire à peine plus âgée que leur fille. Mais l’Hillary indépendante, féministe que les Américains n’aimaient guère, trop dure, trop froide, trop distante, reste avec son mari, le défend, et c’est cette femme courageuse, mais aussi un peu soumise que les Américains vont adorer au point de faire d’elle à la fin de cette année-là leur femme préférée. Paradoxe.

Premiers pas en politique, le poste de sénatrice en ligne de mire

Le 12 février 1999, le Congrès rend son jugement. Bill Clinton ne sera pas destitué. En soutenant son mari, en allant convaincre les démocrates de ne surtout pas voter la destitution avec les républicains, Hillary pense à sa propre carrière. Pour s’en convaincre, le 12 février, au moment même du vote des sénateurs, à la Maison Blanche, Hillary Clinton s'est avec un conseiller penchée sur une grande carte de l’Etat du New-York, un Etat où elle briguera bientôt, mais personne ne le sait encore, le siège de sénateur, première étape d’une carrière politique qu’elle n’imaginait peut-être pas encore si longue.

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