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Quand Brice Lalonde dénonçait "la pollution gauchiste" chez les Verts (1998)

Le positionnement politique des Verts est l'objet d'un débat aussi ancien que le parti lui-même...
Article rédigé par Thomas Snégaroff
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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Retour en juin 1993 dans l’ambiance survoltée d’une Assemblée générale des Verts à la Villette. Le contexte est important : les Verts s’étaient unis à leurs frères ennemis de Génération Ecologie pour les législatives qui viennent de se dérouler, mais le fiasco électoral crée des tensions sur la stratégie menée au sein des Verts. Les Verts, alors incarnés par Antoine Waechter et Dominique Voynet, doivent rendre des comptes…

Elise Karlin est à la Villette:

"Le "ni droite ni gauche" persiste, mais beaucoup de débats stériles, d'interpellations houleuses, bref, apparemment, les Verts ne se supportent plus... "

 

Cette ligne "ni gauche ni droite" ne tiendra pas bien longtemps. En 1994 Waechter claque la porte et en 1997, les Verts font leur entrée dans un gouvernement de gauche, dit de gauche plurielle.

Un an plus tard, en mars 1998, à quelques jours des élections régionales, Brice Lalonde dénonce l’évolution idéologique des Verts en employant à peu près les mots utilisés hier par François de Rugy pour justifier son départ d’Europe-Ecologie-les Verts…

 

"L'écologie c'est pour tout le monde. Pour nous l'écologie a été polluée par le gauchisme"

 

"Dérives gauchistes" pour l’un, "pollution gauchiste" de l’autre…Mais prenons garde à ne pas voir une simple répétition de l’histoire. Pour Lalonde, se rapprocher du PS était un signe de gauchisme, tandis que pour François de Rugy c’est ne pas se rapprocher du PS qui en est un !

 

Le débat sur le positionnement politique des écologistes français est un débat ancien, qui ressurgit avant chaque échéance électorale, et la démission hier de François de Rugy rappelle qu’il n’est toujours pas réglé.

 

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