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Boutin contre Amara, police de proximité le retour, et les élections, c'est reparti

Article rédigé par Jean-Christophe Martin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Franceinfo (Franceinfo)

Dans la presse il est beaucoup question ce matin des problèmes du logement et des banlieues...

Avec les déclarations de Christine Boutin, ministre du Logement et de la Ville dans les Echos et surtout dans la Croix... avec cette petite phrase quand même étonnante : à quelques jours de la présentation du plan banlieue par sa secrétaire d'Etat Fadela Amara, Christine Boutin, sa ministre de tutelle, déclare tout de go qu'elle n'y croit pas, qu'elle ne croit pas en un plan banlieue. Ce qu'elle veut dire, c'est qu'il faut une politique de la ville beaucoup plus globale pour en finir avec les ghettos, qu'il faut surtout remettre du lien partout pour désenclaver les cités à tout point de vue, mais quand même le plan banlieue, si même la ministre n'y croit pas, faut-il vraiment y consacrer encore une fois du temps et de l'argent, on peut quand même se poser la question...

Une autre ministre s'exprime aussi dans la presse ce matin pour annoncer du concret pour les banlieues...

C'est la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie, elle détaille dans le Parisien Aujourd'hui en France un plan pour la police de proximité, 22 revoilà les îlotiers titre le Parisien à la une... Tiens on croyait que police de proximité c'était un gros mot depuis que comme dit le Parisien elle avait été torpillé par Sarkozy quand il était ministre de l'Intérieur. Mais comme précise Michèle Alliot-Marie dans le Parisien, ce qui compte ce n'est pas le nom c'est le contenu.
Objectif : rétablir la confiance entre la population et la police... avec un département-pilote, ce sera la Seine-Saint-Denis... Le Parisien qui donne la parole au fondateur de la police de proximité, c'était en 1997 sous Jean-Pierre Chevènement... Pas de triomphalisme déplacé, mais il boit visiblement du petit lait en constatant que même si on change le nom pour des raisons politiciennes, les arguments du retour des îlotiers sont les mêmes aujourd'hui avec Michèle Alliot-Marie qu'hier avec Jean-Pierre Chevènement...

La politique aussi dans la presse : c'est reparti...

Avec un air de déjà vu, Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy à la une de Libération et du Figaro, car pour vos journaux ça y est, après un week-end très politique, c'est le coup d'envoi de la bataille des municipales, c'est reparti pour deux tours à la une de Libération, Sarkozy et Royal à nouveau face à face titre aussi le Figaro...
L'Humanité retient que Sarkozy a lancé la campagne à l'occasion de la réunion de l'UMP ce week-end, Sarkozy-Royal, le retour dans la République du Centre, pour qui c'est clair, le chef de l'Etat et la présidente de Poitou-Charentes ont décidé chacun de leur côté de faire main basse sur les municipales... Les municipales qui sont déjà lancées et ce sera chaud prévient la Dépêche du Midi, avec Toulouse, Bordeaux et Montpellier, les trois capitales du Grand Sud qui seront sous les projecteurs...
Pour Ouest-France aussi, c'est le coup d'envoi d'une campagne éclair, Ouest France retient un chiffre : dans les trois régions de l'ouest, la Bretagne, la Basse-Normandie et les Pays de la Loire, 150 000 personnes vont faire acte de candidatures pour ces élections, un chiffre à méditer quand on dit que la politique n'est plus la tasse de thé des Français... Enfin la politique nationale de rupture et d'ouverture du président saura-t-elle contre le socialisme municipal avec un PS encore bien implanté dans les grandes villes de l'ouest, mars 2008 peut-il corriger mai 2007, c'est la double question qui se pose avant le retour aux urnes, conclut Jean-Luc Evin toujours dans Ouest France.

Un air de déjà vu aussi à la une de l'édition des Alpes de Haute-Provence du Dauphiné Libéré : à la une, ni Sarkozy ni Royal, mais le doyen des maires de France : comme quoi on peut durer sans lasser, Arthur Richier est maire depuis 1947 et il remet ça : à l'heure où les politiques se serrent les rangs pour la bataille des municipales, le doyen des maires compte bien garder son écharpe tricolore. Il a 86 ans, et en mars, c’est sûr, dit le Dauphiné Libéré, il va repartir pour un onzième mandat à la tête de Faucon-du-Caire, Faucon-du-Caire, paisible village de quelques petites dizaines d'habitants dans les Alpes-de-Haute-Provence.
Un maire sans étiquette et sans angoisse précise le Dauphiné : il faut dire que, des présidences de Coty à Sarkozy, il a déjà vu passer dix-huit préfets...et pour l'anecdote, comme la mairie est en travaux, pas de problèmes, le scrutin, il va l'organiser chez lui dans son garage, avec l'essentiel, le drapeau, une nappe sur une table et Marianne dessus... C'est simple comme d'aller voter...

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