Kadhafi suite, cour des comptes, et nouvel Albion
La visite de Kadhafi en France toujours largement commentée dans la presse, avec ce matin l'avis d'un fin connaisseur de la diplomatie et de ses subtilités...
C'est l'ancien ministre des Affaires étrangères Roland Dumas qui monte en première ligne dans le Parisien-Aujourd'hui en France...
Alors que ses amis ou ses ex-amis socialistes déchaînent leurs critiques, est-il lui-même choqué par la visite de Kadhafi lui demande le Parisien ?
Et bien pas du tout répond Roland Dumas, il considère comme Nicolas Sarkozy que c'est un aboutissement, parce que selon lui Kadhafi a changé avec le monde. Oui dit-il, le Kadhafi d'aujourd'hui est fréquentable, au moins au nom des intérêts économiques bien compris, et il faut arrêter les procès d'intention.
Et sa famille socialiste au fait qui tire à boulets rouges sur le gouvernement dans cette affaire Kadhafi, est-ce qu'elle est fréquentable ? Sa réponse c'est qu'une fois de plus les socialistes confirment leur penchant à manquer les trains quand ils passent...
Sinon vous retrouverez dans toute la presse de ce matin les interrogations autour de la visite de Kadhafi...
Il plante sa tente à Paris, c'est la récompense et la rédemption, mais il met le feu, c'est la une de l'International Herald Tribune...
Les 10 milliards de contrats avec Kadhafi s'étalent à la une du Figaro, mais c'est le malaise qui à la une du Parisien-Aujourd'hui en France, le feu nourri des critiques à la une du Monde, une apostrophe, "Silence on vend", à la une de Libération avec une photo de Rama Yade, Rama Yade, la secrétaire d'Etat aux droits de l'homme. Après avoir été la femme du jour hier avec ses critiques contre la visite du dirigeant libyen, elle est au centre des interrogations de beaucoup de vos journaux ce matin, ils se demandent comme le Parisien, l'Humanité ou la Montagne si sa colère d'hier était sincère ou si c'était une diversion,
Rama Yade la hantise de la potiche écrit Libération, elle veut exister mais elle manque de cohérence, et pour l'Est républicain, tout aussi sévère, elle a surtout réussi à montrer que l'indignation ne pèse jamais bien lourd face aux intérêts commerciaux et politiques, même même au secrétariat d'Etat aux Droits de l'Homme.
Egalement dans la presse, les nouvelles victimes de la cour des comptes...
C'est dans le Parisien, qui s'est procuré le rapport qui sera publié demain sur les dérapages financiers des grands chantiers culturels.
Verdict : la facture est beaucoup trop salée pour les trente chantiers prioritaires...
Pour le Quai Branly par exemple, 85 millions d'euros de dérapage, pour le Grand palais au moins 80 millions d'euros, un dérapage géant de 233 pour cent, et un véritable imbroglio avec des travaux en cours depuis dix ans... un dossier tellement compliqué que même les enquêteurs ont du mal à chiffrer le coût réel des travaux.
Les magistrats de la cour des comptes s'inquiètent aussi du déséquilibre Paris-province : ce qui ressort, c'est que le gouffre des grands chantiers parisiens ont des conséquences directes sur l'état du patrimoine des régions.
A trop puiser dans les caisses pour des opérations de prestige à Paris, dit le Parisien, l'Etat n'a plus les moyens de financer les restaurations dans les régions, alors que 20 pour cent des 45 000 monuments recensés sont classés en péril.
Enfin un voyage dans l'antre du silence...
C'est dans Libération, qui nous emmène pour une étonnante visite sur le plateau d'Albion, dans l'ancien poste de tir des missiles nucléaires, transformé en laboratoire souterrain.
Ambiance à la James Bond raconte Libération, quand on circule en voiturette électrique dans le labyrinthe bétonné des galeries souterraines.
Au plus profond, sous 500 mètres de roche, se trouve toujours la capsule de métal où deux officiers de tir attendaient l'ordre de déclencher le feu nucléaire, l'ordre qui n'est jamais venu de l'Elysée... c'était le le désert des Tartares version spéléo... écrit Libération...
Aujourd'hui, c'est fini... Mais le plateau d'Albion a trouvé une seconde vie : ses galeries souterraines sont transformées en laboratoire de haute technologie... Un super-jouet pour physiciens.
Pour faire quoi, réponse d'un scientifique dans Libération : pour mesurer des ultrapouièmes... car la nouvelle spécialité du plateau d'Albion, c'est la mesure des infimes variations des champs magnétiques ou de la gravité...
Tout ce qu'on ne peut mesurer que dans ce genre d'endroits à 500 mètres sous terre, loin de tout parasitage... C'est de la recherche fondamentale qui frise la poésie dit Libération, quand on y mesure les houles magnétiques, les vents d'éclipses solaires, les marées ionosphériques...
Un sanctuaire dédié à l'étude des frémissements les plus intimes de la vie de la planète, après avoir abrité des années durant le feu de la mort nucléaire...
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