La France invisible
A la Une : Pékin suffoque sous la pollution qui enflamme la Toile, le "coup d'Etat" du triple A et la "France invisible".
Avec toujours trois lettres dans l'actualité : le fameux triple A. En mettant sous surveillance négative la notation des dettes souveraines de la zone euro à quelques jours d'un énième sommet européen de la dernière chance, l'agence américaine Standard and Poor's s'invite dans le débat sur la réforme de l'Union, d'où ce titre de la Tribune, "Standard and Poors, nouveau patron de la zone euro"...
Analyse finalement partagée par Claude Cabanes dans l'Humanité : il se passe, dit-il, un événement inédit dans l'histoire de la France et de l'Europe, une sorte de "coup d'Etat à froid" réalisé par un commando de petits soldats anonymes des agences de notation, pour le compte des marchés financiers. L'Humanité ajoute avec un peu de grandiloquence que les "puissances des ténèbres - autrement dit le capital financier - avaient déjà soumis les politiques à Athènes et ailleurs, et qu'hier ces mêmes puissances des ténèbres, ces putschistes sans uniforme et sans visage, ont pris le pouvoir à la tête de toute l'Union européenne"... L'Humanité d'accord avec la Tribune, le nouveau patron de la zone euro s'appelle Standard and Poor's...
Pour France Soir, la perte annoncée du triple A est en tout cas un casse-tête pour les candidats à la présidentielle avec ce titre à la Une de France Soir, "Au bord du gouffre"... Pour Libération, c'est bien une "lettre de menace" que l'agence Standard and Poor's vient d'envoyer à Nicolas Sarkozy. Libération qui se demande si "Sarkozy pourra s'en remettre", c'est le titre à la Une.
Pour la Croix, c'est "toute l'Europe qui se retrouve sous pression", mais pour le Figaro, cette affaire du triple A, c'est quand même "un mal pour un bien"... Car pour Gaëtan de Capèle, les Européens et les Français se retrouvent au pied du mur, bien obligés de faire le grand ménage dans leurs dettes et dans la gouvernance de l'euro et de prendre des mesures trop longtemps repoussées.
Ce qui laisse sceptique le Canard Enchaîné, façon Canard, avec ce titre à la Une : "Pour Standard and Poor's, l'accord Merkozy, c'est de la poudre de Berlinpimpin!"
Invité de l'hyper revue de presse : Grégory Lassus-Debat , directeur de la rédaction du magazine féminin Causette , qui se lance à sa façon dans la campagne présidentielle.
La chronique d'Anne-Elisabeth Lemoine : la panne d'oreiller, c'est génétique !
La revue de presse et du Web
Des cyclistes flashés en excès de vitesse, ils sont les premiers surpris, et ils racontent leur histoire ce matin dans Ouest France...
C'est une lettre adressée courtoisement à Monsieur l'agent du centre automatisé de traitement des infractions... Elle est publiée dans Ouest France et signée Frédéric Barillé, journaliste de la rédaction de Saint-Brieuc, qui faisait justement partie du groupe de ces cyclistes supersoniques et qui en est encore tout étonné.
C'était dimanche matin, par une belle matinée, à l'heure de la balade dominicale sur les routes des Côtes d'Armor. Certes, nos cyclistes tenaient une bonne moyenne, mais quand même, stupéfaction quand ils ont été surpris par trois éclairs venus du bord de la route.
Trois flashes, et trois photos qui devraient laisser perplexe les autorités : à chaque fois des vélos flashés en infraction à plus de 70 kilomètres heure. Un record hors de portée de notre vaillant petit groupe de cyclistes bretons du dimanche, même dopés au Kouign Amann, même le vent dans le dos.
Alors certes, le Code de la route ne sanctionne pas les excès de vitesse des engins non motorisés, mais nos cyclistes tiennent à prévenir la maréchaussée : près de Saint-Brieuc, il y a au moins un radar qu'il va falloir penser à faire réviser.
A cinq mois de la présidentielle, un sombre pronostic sur l'état de la France et des électeurs...
La société française se fissure, tout un pan de la société se sent dans une situation d'abandon démocratique, c'est la "France des invisibles", celle qu'on n'entend pas, qu'on oublie, qui se sent de moins en moins représentée et de plus en plus reléguée.
Dans cette enquête à lire dans le Monde, le diagnostic des politologues, des sociologues ou des géographes est le même : la clé de la présidentielle se trouve dans la réponse que les candidats sauront apporter à cette partie de l'électorat, de plus en plus nombreuse, qui oscille entre la colère et la résignation.
Un vivier stratégique de quelque 16 millions de voix, les électeurs qui ne se reconnaissent ni à droite ni à gauche. Le Monde résume le tableau d'une expression reprise à des sociologues : l'image n'est même plus celle d'une "France à deux vitesses", mais celle d'une France qui a le sentiment de faire marche arrière pendant que l'autre France fait marche avant. Comme si le bonheur des uns ne pouvait passer que par le malheur des autres.
Article du Monde qu'auront intérêt à méditer tous les candidats à la présidentielle s'ils veulent séduire cette France invisible, la "France de la marche arrière".
Et toujours en feuilletant la presse, une bonne nouvelle pour toutes celles et ceux qui aiment traîner sous la couette...
Et oui on a trouvé une explication au syndrome du gros dormeur : les gros dormeurs seront soulagés d'apprendre enfin dans le Figaro que non, ils ne sont pas des fainéants. La panne d'oreiller, c'est génétique.
ABCC9, c'est le nom de ce gène qui vaut tous les somnifères, si vous en êtes porteur, vous avez besoin de dormir en moyenne une demi-heure de plus que les autres... Nous ne sommes pas égaux devant l'oreiller : on dit que l'ancien Premier ministre britannique Margareth Thatcher ne dormait que quatre heures par jour pour diriger la Grande-Bretagne, alors qu'Albert Einstein avait besoin de 11 heures de sommeil chaque nuit pour s'y retrouver dans les lois de la relativité.
La découverte de ce gène du sommeil, pour les chercheurs, c'est surtout un moyen de mieux comprendre la régulation du sommeil et peut-être un jour de mettre au point des somnifères plus naturels. En attendant, c'est la bonne excuse pour rester encore un peu sous la couette...
La presse à la Une
A la une d'Ouest France, la mésaventure pas banale arrivée à un groupe de cyclistes bretons, parmi eux il se trouve qu'il y avait l'un des journalistes d'Ouest France, flashé à vélo à plus de 70 kilomètres heure.
Egalement à la une d'Ouest France, une affaire très commentée en Bretagne, l'affaire des maisons du golfe du Morbihan, une affaire qui remet en lumière les polémiques et les situations personnelles parfois difficiles provoquées par l'application de la loi littoral. Explications avec François-Xavier Lefranc , le directeur des informations régionales d'Ouest France.
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