La grève encore
En feuilletant la presse ce matin, encore la grève à une...
Mais c'est où la sortie demande le Parisien-Aujourd'hui en France, pourquoi ça piétine demande Libération, ça résume bien la question dans la presse au sixième jour de grève : puisque syndicats et gouvernement ont déjà prévu de négocier mercredi, pourquoi la grève continue ? Une réponse dans Sud-Ouest, c'est parce que la culture de la grève l'emporte toujours chez nous sur celle de la négociation. Pour parvenir à l'une, il faut passer par l'autre...
Pour la Presse de la Manche, aujourd'hui c'était le pont incontournable pour atteindre la journée de demain 20 novembre, la grève des fonctionnaires, on voit mal les cheminots se remettre au travail alors qu'ils vont s'associer à ce nouveau mouvement demain. Voilà dit la Presse de la Manche la seule vraie raison de repousser à mercredi les premières négociations, toutes les concessions possibles n'y auraient rien changé.
Traduction d'un conseiller de l'Elysée cité dans Libération, on se teste, on se fait peur au cas où l'autre craquerait, et puis on finit par parler et par négocier.
Donc on en est là, six jours de grève, re-grève demain, personne n'a craqué, on va négocier, et en attendant, comme disait le slogan de la manif des anti-grèves hier à Paris, un slogan cité dans le Figaro, RATP, c'est Rentre Avec Tes Pieds.
Et Nicolas Sarkozy dans tout ça, on l'a connu plus réactif remarque Ouest France, selon le quotidien il est sans doute condamné à monter en première ligne cette semaine... le Figaro croit savoir en effet que Nicolas Sarkozy, discret depuis le début du mouvement, pourrait intervenir en milieu de semaine pour remettre en perspective son choix de société... Selon France Soir et l'Independent à Londres peut-être dès aujourd'hui.
Le Figaro écrit aussi que le président est prêt à répondre aux préoccupations sur le pouvoir d'achat...
Parmi les mesures envisagées, donner la possibilité aux entreprises d'accorder un 13ème mois sans charge ou étendre la défiscalisation des heures supplémentaires. Mais seulement quand la grève sera terminée, on entend déjà les commentaires du côté des grévistes, "soyez sage si vous voulez que le père Noël sois généreux"...
Une autre grève qui dure, celle-là du côté d'Hollywood...
Et ce n'est pas du cinéma, c'est la grève des scénaristes américains, ils sont au moins aussi déterminés que nos cheminots, ils en sont à leur douzième jour de grève... Le Figaro nous explique que les séries télévisées genre Desperates Housewives travaillent déjà en flux tendu, et que la sortie de plusieurs grands films prévus pour dans un an, pour Noël 2008, est déjà compromise.
Pour consoler tous ceux qui vont encore se retrouver coincés par notre grève des transports, ils ne sont pas les seuls victimes de la grève, Tom Hanks en fait partie aussi, lui il est privé de tournage... première grande star touchée par le mouvement, il devra patienter pour jouer dans Anges et Démons, une suite du Da Vinci Code.
Egalement dans la presse, le cyclone au Bangladesh...
Libération et la Croix n'oublient pas le Bangladesh, le Bangladesh ravagé qui tente de panser ses plaies dans Libération, le Figaro raconte l'immense malheur de ce pays accroché entre la terre et l'eau, et régulièrement frappé par les calamités...
Le Bangladesh qui appelle à l'aide titre la Croix, et pour le quotidien la catastrophe donne un relief particulier au cri d'alarme lancé ce week-end par les experts de l'ONU : ces experts qui venaient à peine de se mettre d'accord sur le risque de conséquences soudaines et irréversibles du réchauffement de la planète, à peine que le cyclone frappant le Bangladesh leur donnait une fois de plus tragiquement raison.
Enfin les petites nouvelles de la presse...
Je vous signale que les grand patrons du CAC 40 sont les journalistes d'un jour dans la Tribune, qui a demandé au gotha des patrons français de remplir ses colonnes, ils ont répondu présent, un message fort selon la Tribune, celui de leur attachement au quotidien...
Toujours dans la presse économique, les grandes manoeuvres continuent : les Echos et la Tribune annoncent que Nicolas Beytout, directeur des rédactions du Figaro, est prêt à prendre la tête du pôle médias de LVMH, qui vient précisément de signer le rachat des Echos.
La Tribune et Libération prennent un malin plaisir à raconter que c'est par le président Nicolas Sarkozy que des journalistes des Echos ont appris le nom de leur futur PDG au cours d'un entretien vendredi dernier... et que ça ne leur a pas vraiment fait plaisir dit Libération, après avoir fait grève justement pour démontrer les dangers du conflit d'intérêt dans le rachat de leur journal par Bernard Arnault, patron du groupe de luxe LVMH, et proche de Nicolas Sarkozy...
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