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Le "Si j'étais un homme" de Marie Claire

Des femmes qui se transforment en hommes dans Marie Claire : c'est le défi relevé par des femmes de pouvoir pour évoquer le sexisme qui a marqué leur carrière. Egalement au sommaire, la coquille anti-sarkozyste qui s'est glissée dans un programme télé et le casse-tête du président pour choisir la date de sa déclaration de candidature : le calendrier des saints est un champ de mines politiques ou symboliques.
Article rédigé par Jean-Christophe Martin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 8min
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L'invitée de l'hyper revue de presse : Béatrix de l'Aulnoit, rédactrice en chef adjointe de Marie Claire.

La chronique d'Anne-Elisabeth Lemoine : le paradis des sosies.

La revue de presse et du Web

 

Des photos étonnantes dans le magazine Marie Claire...

"Si j'étais un homme, m'aurait-on traitée ainsi ?" Cette question, beaucoup de femmes se la posent encore un jour ou l'autre... Si j'étais un homme, est-ce que par exemple je serais mieux payée pour le même travail et les mêmes compétences ?

Pour répondre, huit femmes de pouvoir ont accepté de relever le défi lancé par Marie Claire : le temps d'une séance photo, elles se sont métamorphosées en hommes... Le résultat, impressionnant, est à découvrir dans le magazine à paraître aujourd'hui. Parmi ces femmes, Rachida Dati, Anne Lauvergeon, Anne Hidalgo ou ou encore Florence Arthaud...

Elles racontent surtout comment elles aussi elles ont eu à souffrir du sexisme ordinaire, comment des femmes talentueuses, n'ayant rien à envier à leurs homologues masculins, ont eu à se battre, plus que des hommes, pour réussir dans leur vie professionnelle.

Pour illustrer leurs confidences, par l'absurde, elles ont donc accepté un petit jeu dont le résultat est troublant : vous découvrirez dans Marie Claire ce matin, entre autres, une Florence Arthaud moustachue et mal rasée avec une tête d'ennemi public numéro un des années 70, une Hélène Darroze barbue très réussie, ou une Anne Hidalgo qui un très bel... Hidalgo.                                                                                                                                                                       
Des photos à retrouver donc ce matin dans le magazine Marie Claire, un magazine touché justement par une polémique en marge de la campagne présidentielle...

Le directeur des ressources humaines du groupe de presse Marie Claire vient de rajouter une ligne sur son CV, c'est Libération qui l'a signalé hier : il est par ailleurs l'un des dirigeants du syndicat patronal de la presse magazine, mais il est aussi membre du comité de soutien de Marine le Pen, candidate du Front national à la présidentielle.

La direction du groupe Marie Claire a réagi en rappelant que c'est une démarche "purement personnelle qui n'engage pas l'entreprise" et "qui ne correspond absolument pas aux valeurs du groupe". Selon le syndicat SNJ-CGT, c'est bien, mais c'est insuffisant de la part de la direction du groupe, le syndicat considère que le DRH "a engagé, de fait, Marie Claire aux côtés de Marine le Pen".

Toujours en marge de la campagne présidentielle, un autre journal se retrouve lui aussi sur la sellette...

La presse télé qui donne les programmes déclenche rarement des polémiques, et à Télé 2 semaines c'est du jamais-vu : le Parisien-Aujourd'hui en France a relevé qu'un commentaire qui n'avait rien à faire là s'est glissé dans les grilles de programmes du dernier numéro.

Dans un résumé présentant l'émission "Françallemagne : un destin, deux mondes" qui sera diffusé le 14 février sur Arte, on parle d'Angela Merkel et de Nicolas Sarkozy qui multiplient les rencontres pour résoudre le problème de la dette...

Un article normal, sauf que juste après le nom du chef de l'Etat s'est glissé un petit mot entre parenthèses : "dehors !"... "Nicolas Sarkozy dehors", comme un message pour les lecteurs. Un mot frauduleusement rajouté après la relecture de l'article et avant l'impression du journal selon le rédacteur en chef cité dans le Parisien. Le groupe Prisma Presse a présenté ses excuses aux lecteurs et à Nicolas Sarkozy.

Le président qui s'interroge toujours sur la meilleure date pour déclarer sa candidature à la présidentielle...

Sera-t-il candidat, il fait toujours durer le vrai-faux suspense, et sur son site internet, le Figaro laisse entrevoir le casse-tête du Président... 

Car s'il y va, il faut choisir une date pour l'annoncer, et c'est le début des ennuis... Selon Solenn de Royer sur lefigaro.fr , il a décidé d'accélérer et il pourrait se déclarer dès la semaine prochaine, au plus tard la semaine suivante.

Le président sait que chaque détail de sa déclaration de candidature sera pesé, analysé et commenté. Et curieusement, selon cet article un peu surréaliste, ce qui complique tout, c'est la liste des saints du calendrier...

Le Figaro parle même d'un champ de mines : pas question de se déclarer le 21, pour cause de Mardi-gras, et donc de carnaval, ça ne ferait pas sérieux. Le lendemain : ce 22 février, c'est le mercredi des Cendres, donc le jour d'entrée dans le temps du Carême, encore un mauvais signal. Alors le 24, non c'est la Saint-Modeste, et là encore, pas idéal comme symbole pour un président qui veut se démarquer du candidat normal François Hollande. Deux autres jours interdits : le 14 février, c'est la Saint-Valentin, trop mièvre. Le 15, pas possible, c'est la Saint-Claude, encore un signal qui pourrait être mal interprété après la sortie de Claude Guéant sur les "civilisations".

Alors ? il reste le jeudi 16, le jour de la Sainte-Julienne, qui en italien se dit Guiliana, de la même famille que Guilia. Et le Figaro se demande si ce n'est pas la bonne date, histoire pour le président de dédier son entrée en campagne à sa fille de quatre mois.

Farfelu ? Toujours selon le Figaro, les conseillers du président reconnaissent qu'ils ont regardé tout ça de près, car tout compte dans une entrée en campagne...

La presse à la Une

 

C'est un boucher qui est à la Une de Sud Ouest, mais pas n'importe quel boucher : Sud Ouest publie la première interview du boucher d'Alberto Contador. Selon le cycliste espagnol, suspendu 2 ans pour dopage, c'est ce boucher d'Irun qui lui aurait vendu la fameuse viande à l'origine de son contrôle positif...

Les explications de Jean Pierre Dorian, chef des informations générales de Sud Ouest.

 

 

 

 

 

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